The 7th Continent : la review
The 7th Continent : le jeu dont vous êtes le héro.
« 1907. Vous êtes un célèbre explorateur tout juste rentré de la première expédition menée sur le septième continent, un territoire mystérieux récemment découvert au large de l’Antarctique et probablement la dernière terra incognita du globe.
À peine remis de vos émotions, vous apprenez par les journaux les disparitions, aussi soudaines qu’inexpliquées, de plusieurs autres membres de l’expédition.
Vous-même, depuis quelques jours, êtes dans un état léthargique. Vous vous sentez fiévreux et peinez à quitter le lit. Votre corps est saisi de tremblements. Vous ne pouvez plus désormais nier l’évidence : un mal insidieux vous ronge.
À la tombée du jour, vous sombrez dans un sommeil agité, sans savoir que pour vous, l’aventure ne fait que commencer… »
Le 19 septembre 2015, soit 10 jours avant le début de la campagne Kickstarter, je faisais une preview d’un jeu, qui s’annonçait plutôt énorme, original à la croisée des chemins entre le jeu d’exploration et le livre dont vous êtes le héros. 2 ans plus tard, le jeu est enfin arrivé, pas en boutique, puisque seuls les gens qui ont participé au Kickstarter ont pu avoir une boite.
Le succès du jeu est bien là puisque Serious Poulp a relancé un Kickstarter, proposant une nouvelle extension et la possibilité d’avoir la boite de base, le projet a récolte plus de 6 millions de Dollars, ce qui est ÉNORME !
Quoi qu’il en soit Serious Poulp a décidé de se passer des boutiques, et donc de priver une bonne partie des joueurs de leur jeu, c’est un choix assumé, et je ne rentrerais pas dans une critique de ce mode de fonctionnement.
Non je n’ai pas participé au Kickstarter, les gars de Serious Poulp m’ont offert une boite pour que je puisse tester, et vous en faire un retour. Et je tiens à les remercier, car vu la somme récoltée lors de cette nouvelle campagne, Serious Poulp n’avait nul besoin de publicité, et n’avait pas besoin de filer de donner des exemplaires presses, je me considère plus que chanceux sur ce coup là, donc vraiment un très très grand merci à Serious Poulp.
Rentrons maintenant dans le vive du sujet, The 7th Continent vous propose d’explorer le septième continent, afin de lever la malédiction qui pèse sur vous. Il faudra utiliser les ressources sur place, chasser pour se nourrir, apprendre à se débrouiller avec ce qui se trouve autour de vous, et la tache n’est pas simple.
Le point matos.
Nous avons une belle boite, massive lourde, sobre, noire avec un logo, une sorte de crane, mais pas que puisque si nous prenons ce logo dans l’autre sens, on peut y voir des bras, des mains, une silhouette pas tout à fait humaine, bref c’est intriguant. A l’intérieur de cette boite de base, 3 boitiers de rangement afin d’y classer les 962 cartes du jeu, et pour vous aidez à mettre en ordre tout ça, 30 intercalaires. On y trouve également 7 figurines explorateurs, figurines feu, des aides de jeu, 4 plateaux récapitulatif pour les actions et autre picto présent dans le jeu … Bref une boite ras la gueule, le matériel est de très bonne qualité, et les illustrations du jeu sont vraiment bien faite, que ce soit les objets, des cartes terrains … c’est bourré de détails, tout est prévue pour nous plonger complétement dans l’univers du jeu, et tout ça est signé Ludovic Roudy.
Comment ça se joue ?
La mise en place est rapide, on choisit la malédiction avec laquelle on désire jouer, et cette malédiction nous indiquera sur quelle carte terrain les joueurs vont débuter l’aventure. Chaque joueur choisit un personnage, on placera ensuite les cartes exploration, la carte besace et carnet les dés et le deck d’action. Vous êtes enfin près à explorer le 7ème continent.
Un tour de jeu est très simple, le joueur actif, effectue une action, et c’est tout. Voilà !!
Les actions sont diverses et variés, il y a en plus de 20, vous pourrez chasser, faire du feu, explorer, construire, vous reposer, prier … Mais elles ne sont pas toutes disponibles tout le temps, selon ou vous êtes, et les cartes qu’il y a autour de vous et ce que vous avez en main, vous pourrez effectuer que certaines actions.
Tout le sel du jeu réside dans le paquet d’action, car pour toute action, il faudra piocher entre 0 et X cartes, pour obtenir des succès. Si vous avez obtenu le nombre de succès demandé par l’action que vous avez entrepris, l’action est réussie. Et selon la réussite ou la défaite de l’action, la conséquence est différente. Le paquet d’action représente votre état de fatigue, il faudra donc l’économiser le plus possible. Lorsque toute la pioche est épuisé, vous remélangez la défausse, pour refaire une nouvelle pioche, vous pouvez donc repiocher dedans sans probleme, sauf que si vous tombez sur une carte malédiction, vous êtes mort, et la partie est terminée, et il faudra recommencer depuis le début !
C’est dur mais c’est comme ça !
Alors du coup ça dit quoi ?
Et bah putain c’est vachement bien, le jeu est très simple, et la mécanique n’est là que pour servir tout le reste, l’histoire, la découverte de ce lieu qui nous est inconnu, les événements qui vont nous tomber dessus … C’est tout ça qui le rend prenant, l’immersion est juste folle, la multitude de possibilité d’action, de choix est juste dingue, et j’adore découvrir de nouvelles cartes terrain, c’est toujours un émerveillement. Le jeu est très chronophage, c’est un peu comme un bon livre, on a du mal à s’arrêter car on veut savoir ce qu’il se passe après.
Chaque partie aura son lot de surprise, car même si vous recommencez au début, les éventements aléatoires seront différents, ce qui vous amènera à prendre d’autres décisions, qui auront d’autres conséquences …
Le jeu est doté d’un système de sauvegarde hyper simple et rapide, il faudra placer vos cartes dans un certain ordre à l’aide de carte prévue pour organiser tout ça. Ce qui vous permettra de faire des courtes sessions de jeu, pour mieux reprendre plus tard.
Donc oui c’est moche de vous narguer de la sorte surtout si vous venez de débarquer, car la campagne Kickstrater est sur le point de se terminé, donc il est surement trop tard (ou pas) tout dépend du moment ou vous lirez cet article.
Je pense que l’on a pas fini de parler du 7th Continent, et de Serious Poulp, et c’est tant mieux.
The 7th Continent est un jeu de Ludovic Rouby et Bruno Sautter, édité par Serious Poulp, pour 1 à 4 joueurs, pour des parties de 1000 minutes et plus.