[Spoiler Alert] The Following, déception intégrale
The Following, c’est l’histoire d’une énorme désillusion…
Kevin Bacon en guest, une idée de départ assez originale et une série qui promettait d’être horrifique, gore avec un scénar en béton, tout était là pour un show de haut vol.
Le 1er épisode était de plus assez réussi et donnait envie pour la suite, avec un Kevin Bacon alcoolique et diminué par un pacemaker et un James Purefoy à la fois sobre et diabolique.
Et puis, tout s’effondre, la série s’embarque dans un scénario totalement débile qui ne tient pas la route une seconde:
Joe Carroll (James Purefoy), un prof de littérature et écrivain raté, est condamné en 2003 pour le meurtre de 14 jeunes filles. Pendant son séjour en prison, il recrute des adeptes pour former une sorte de secte prônant le meurtre comme « seconde vie », ayant pour référence l’auteur Edgar Allan Poe. N’importe qui peut donc se révéler être un membre de cette secte dangereuse. Le but de Caroll étant, après s’être évadé « brillamment » de sa prison, d’écrire une histoire sur les meurtres que vont effectuer ses adeptes, avec comme personnage principal, Ryan Hardy. Bidon bidon bidon.
Dans cette série, Natalie Zea porte des gilets. TOUT LE TEMPS.
Rajoutez par dessus une espèce de triangle amoureux complètement stupide et insupportable, vous obtenez un beau scénar indigeste.
Le show est tout aussi mauvais dans sa réalisation.
Accumulant les clichés et poncifs des séries policières US, la série enchaîne les cadrages basiques (voire foirés), et QUASIMENT chaque changement de scène suit le même schéma rébarbatif: Gros plan sur les personnages qui dure 10 à 15 secondes avec une musique angoissante, dont le volume augmente progressivement, coupure nette, plan large (tourné sûrement d’un hélicoptère) pour nous montrer où se situe la séquence suivante, accompagné d’une petite musique assez sobre. Que du déjà vu.
« Belelelelele »
Une des données de la réussite d’une série, c’est aussi l’attachement que le téléspectateur va avoir avec les personnages. Encore une fois, c’est totalement loupé, les acteurs sont fades, Kevin Bacon est monolithique, James Purefoy fait dans le grand guignolesque (ce mec a dû se shooter sur le tournage, c’est pas possible de partir en roue libre comme ça), Natalie Zea (Claire) ne sert à rien, et le reste du cast ben… Ouais, j’ai oublié, trop de personnages imbuvables et inintéressants. Mention spéciale à Kyle Catlett (Joey), le « Princess Peach -Like » du show qui ne trouve rien de mieux que de se faire enlever toutes les 2 minutes.
« SANS DECONNER !? »
A chaque épisode, l’envie d’arrêter le visionnage se fait de plus en plus sentir, tellement les incongruités s’enchaînent. Pourquoi les adeptes suivent-ils Joe Carroll alors que celui-ci a le charisme d’un poulpe ? Comment se fait-il que le FBI ait tant de mal à trouver l’immense baraque où se terrent Carroll et ses adeptes (qui possède de plus un terrain immense) ? Pourquoi Ryan Hardy, même avec un pacemaker, n’a pas l’air tant que ça de souffrir le martyr alors qu’il court comme un dératé dans tous les épisodes ?
On croyait avoir une série de qualité, essayant d’apporter une touche originale aux séries policières, mais ne vous y trompez pas, The Following c’est un mauvais épisode de CSI mais en 15 parties…
Pour m’achever définitivement, une saison 2 de The Following est prévue. Je sens que ça va être chouette…
