The Shaolin Cowboy : de l’action, trop d’action!
The Shaolin Cowboy : de l’action, trop d’action!
Glénat continue à étayer son catalogue de parution comics avec le héros de Geof Darrow, le bien nommé « Shaolin Cowboy » (sous-titré « Shemp Buffet »).
Alors habituellement là (si vous me lisez de temps en temps), je vous raconte le pitch de la bande dessinée, mais cette fois je suis embêté, par ce que si je fais ça comme d’habitude, cela va se résumer à : « Un mec, silencieux, sort de terre avec un long bâton sur lequel est fixé à chaque extrémités des tronçonneuses. Et que fait-il avec? Eh bien… Il éclate des zombies » et sincèrement je schématise à peine.
Personnellement je ne connaissais pas ce héros, et atterrir dans son univers comme ça, c’est assez violent et cela m’a laissé dubitatif. En effet, cette histoire du « Shaolin Cowboy » est la dernière en date paru chez Dark Horse en 2012. Avant ça, d’autres épisodes sont sortis chez un autre éditeur Burlyman entertainment (et édité en France chez Panini, maintenant introuvables ou hors de prix). Ces épisodes sont résumés en environ 4 pages de textes avant le début de la bande dessinée. Il est à noter que le résumé est bien fait et très drôle!
Ensuite… eh bien ensuite, Geof Darrow s’éclate avec des scènes de combats dignes de films de kung-fu, ça décapite, trucide, découpe, éclate, éviscère dans tous les sens. Ça a de la gueule, ça a un côté jouissif, mais à un moment on a presque envie de sauter des pages pour retrouver du dialogue… mais non! Ou très peu.
J’ai découvert le travail de Geof Darrow sur le titre « Hard Boiled » où avec son compère Frank Miller ils avaient créé une histoire barrée, futuriste, déjantée, violente et ne ressemblant à rien d’autre. Et son style est impressionnant, très détaillé que ça soit dans les visages, les corps et les décors. C’est bluffant de précision et on se prend à scruter chaque case pour voir ce qu’il s’est amusé à y planquer. Mais là je suis plus qu’hésitant quant à vous conseiller l’ouvrage.
Attention! Je ne nie pas les qualités artistiques de l’œuvre, Geof Darrow et son coloriste Dave Stewart font un boulot de dingue. Mais ce volume, à mon avis, fait partie d’un tout, la conclusion de ce tout même. Au vue du résumé de début, ça ne pouvait finir que dans un bain de sang de la sorte… Mais voilà, juste lire la conclusion s’avère assez incongru.
En fait, à mon avis, soit on a déjà les tomes précédents; trouvables à des prix indécents sur internet; et ce tome est la conclusion des aventures que vous avez déjà chez vous et tout va bien. Soit vous êtes fan du dessinateur et bon, que vous connaissiez « Shaolin cowboy »ou pas ce n’est pas grave, en plus l’interview en fin de volume est très intéressante. Mais si vous ne connaissez ni le héros, ni le créateur, cela parait très compliqué de vous conseiller cet ouvrage… Sauf si Glénat ressort les épisodes précédents! Et là ça serait génial !! Croisons les doigts donc.
Pour ceux qui en ont l’occasion, des originales de « Shaolin Cowboy » seront visibles à la galerie Glénat, rue de Picardie dans le 3eme arr. à Paris, à partir du 21 octobre.