Uber Pop : J’ai testé le service
Uber Pop : Le co-voiturage dans votre poche
On entends souvent parler de Uber en Europe mais c’est souvent pour entendre dire que les taxis sont frustrés que les vilains américains viennent leur piquer un lucratif marché de transport de personnes. En dehors de çà, je serais bien curieux de savoir qui, dans la population non technophile du continent, sait de quoi il retourne exactement. Moi-même, je connaissais l’existence de ce service et l’app mobile était installée sur mon téléphone depuis pas mal de temps. Mais je n’y avais jamais eu recours. Ce mardi 8 juillet, ce fût faute réparée. Aussi, ais-je décidé de vous faire profiter de mon expérience.
Uber Pop, c’est quoi d’abord ? J’ai envoyé un mail au community manager de Uber à Bruxelles, Laura Grandy, pour lui demander quel était l’historique de la société. La réponse a été rapide et, même si on sait bien que Uber est une société commerciale désirant vendre son produit, çà fait vraiment plaisir d’avoir un contact aussi rapide. Pour faire un rapide historique de la société, Uber a donc été fondé en 2010 à San Francisco où le succès a été immédiat. Depuis, les services de la firme se sont étendus à pas moins de 140 villes dans le monde. L’expansion est donc assez conséquente. Pour ce qui est de Bruxelles, le service Uber Pop a été lancé en février 2014.
Le but, selon Laura, est de, je cite
proposer aux utilisateurs une solution économique, conviviale et fiable pour se déplacer à Bruxelles.
Mise en situation
Avant de vous parler de mon expérience, je vais vous en expliquer le contexte et l’historique pour que vous compreniez bien mon ressentit qui viendra ensuite. Rapidement, donc, parlons un peu de ma life ! Tous les cinq mois environ, je dois aller de mon lieu de travail jusqu’à un garage Peugeot situé à un peu moins de 14 kilomètres de là. Le but étant de laisser ma voiture pour un entretien, je dois disposer d’un moyen pour retourner vers mon lieu de travail le plus rapidement possible. Les transports en commun étant ce qu’ils sont à Bruxelles, il est hors de question que le voyage se fasse en bus/tramway/train. Sinon, je passerai ma journée sur la route. La solution alternative était donc le taxi. Ce que j’ai fait à plusieurs reprises. Le moins que l’on puisse dire est que l’expérience a été souvent douloureuse.
Mon but n’est pas de cracher sur les taximen qui doivent certainement faire leur boulot de manière très professionnelle la plupart du temps. Mais en ce qui me concerne, j’ai quasiment toujours eu à faire avec des gens qui roulaient trop vite, de manière dangereuse et dans des véhicules moyennement propres. Certains étaient même à la limite du racisme lors de leurs conversations. Je le répète : je n’ai probablement pas eu de chance et laissons leur le bénéfice du doute. Quoi qu’il en soit, quand on me parle en se retournant pour me regarder au lieu de fixer la route, je serre méchamment les fesses en attendant que le trajet se passe (le plus vite possible, s’il vous plaît, petit Jésus !).
Chat échaudé craint l’eau froide et j’ai donc pris sur moi de tester un autre moyen d’arriver à mes fins. Deux possibilités relativement similaires s’offraient à moi : Djump et Uber Pop. Le premier ayant des heures d’ouvertures qui ne coïncident pas avec mon emploi du temps, j’ai fait appel au deuxième.
Uber Pop en pratique
Tout d’abord, il faut installer l’app sur votre téléphone. Elle est disponible sur iOS, sur Android et … et oui, même sur Windows Phone ! Youpi ! La vie est belle ! Une fois que l’app est en place et que vous l’avez lancée, vous devez créer un compte où vous entrerez vos noms, prénoms et adresses ainsi qu’un numéro de mobile pour être joint facilement. Une adresse email, un numéro de carte de crédit (dont vous pouvez scanner le numéro pour éviter la fastidieuse saisie) et une protection par mot de passe compléteront l’affaire. Voilà, le plus dur est fait. Vous êtes alors géolocalisé sur une carte et, juste au-dessus, un bouton vous permet de commander un véhicule. Ce que j’ai fait. On a tout d’abord la possibilité de demander un devis. Dans ce cas, vous entrez votre adresse de destination. Dès que c’est fait, une fourchette de prix s’affiche dont le prix se calcule en fonction de la distance et du temps supposé pour se rendre à l’emplacement. Si vous êtes OK avec ce prix, vous pouvez demander un chauffeur. Immédiatement, vous voyez la photo de celui-ci ainsi que la note qui lui a été attribué par les clients Uber Pop et son véhicule. Vous voyez également sur la carte la position du chauffeur en quasi temps-réel ainsi qu’une estimation du temps nécessaire pour son arrivée.
Pendant tout le temps où vous attendez la voiture, vous avez la possibilité de contacter le chauffeur soit par SMS, soit par téléphone. Étrangement, d’ailleurs, sur Windows Phone, l’app semble chercher quelle application utiliser pour l’envoi de SMS et il ne m’a pas été possible de l’utiliser. Sur iOS, en revanche, pas de soucis ! Ce problème figurera dans mon évaluation sur le store :p Quand la voiture arrive près de votre position, vous recevez une notification pour vous le signaler.
J’ai donc fait un aller-retour vers le garage, ce mardi 8 juillet et j’ai eu à faire à deux chauffeurs différents. J’ai pris place à l’avant d’un véhicule à chaque fois très propre et bien entretenu. La discussion a été agréable et j’ai posé pas mal de questions sur Uber à mes hôtes, questions qui ont à chaque fois obtenu une réponse précise. Evidemment, je n’ai rien demandé de confidentiel mais quand même. C’est fun de faire une mini-interview sans que la personne n’en prenne ombrage et, je l’avoue, étant d’une nature peu communicative, j’ai trouvé çà assez agréable. Mes chauffeurs ont roulé très prudemment (le premier plus que le deuxième, ceci dit) en totale contradiction avec ce que l’on sait des conducteurs bruxellois.
A la fin de la course, j’ai reçu une nouvelle notification sur l’app me demandant d’évaluer mon chauffeur pendant que, lui même, m’évaluait de son côté. C’est sympa ce petit côté de réciprocité : en Europe, on a tôt fait de critiquer les gens qui prestent un service mais on oublie que le client est parfois aussi imbuvable que le professionnel. Ici donc, chacun est évalué. Pas de jaloux ! Après cette formalité, le prix de la course vous est indiqué et il est directement débité de votre carte de crédit.
Le truc c’est que, si on utilise ce genre de service pour un besoin professionnel, on a souvent besoin d’une preuve de paiement. Qu’à cela ne tienne, vous recevez dans la foulée une facture dans votre boîte mail où vous trouverez résumé non seulement le prix de la prestation mais aussi la distance parcourue ainsi que les adresses de prise en charge et de destination. Idéal pour se faire rembourser 😉
Après deux voyages, je peux donc dire sans aucun doute que le service est qualitatif : l’app fonctionne bien (à part le problème évoqué plus haut) et est très fonctionnelle et très précise dans sa localisation. Les chauffeurs auxquels j’ai eu à faire ont été vraiment agréables et, cerise sur le gâteau, aucun échange d’argent n’a lieu entre les deux parties. Ça évite la fastidieuse course au distributeur de billets sans savoir de combien on va avoir besoin. Puisqu’on parle de prix, sachez que, par rapport à mes précédentes courses en taxi, j’ai donné en tout 40% moins cher avec Uber pour une distance strictement similaire. Petite précision : si vous êtes plusieurs à partager la course, vous pourrez partager la course. Etant tout seul comme une âme en peine, je n’ai pas testé cette possibilité mais il est important de savoir qu’elle existe ! En fait, tout semble fait pour faciliter la vie de l’utilisateur du service et c’est assez reposant !
Mon propos ici n’est pas de vous encourager à cracher sur les taxis et à leur préférer Uber Pop. L’un comme l’autre ont leur utilité. Quoi qu’il en soit, j’ai été surpris d’entendre « mon chauffeur » m’annonçait que j’étais son premier client résidant en Belgique. La quasi totalité de ses précédentes courses s’étaient faites avec des étrangers, souvent américains, ou d’autres nationalités. C’est probablement le manque d’information des clients potentiels qui veut çà mais, quoi qu’il en soit, en ma qualité de Grand Prédicateur de la bonne parole technophile, je trouvais important de vous faire profiter de mon expérience. Peut être que cela pourra vous rendre de fiers services un jour prochain.
Si vous voulez plus d’infos, vous pourrez vous rendre sur cette page. Le site de Uber se trouve ici.
Il faut en profiter vite en France car le service sera (en tout cas c’est une promesse du ministère de l’intérieur ce matin) interdit au premier janvier 2015 sur pression des taxis indépendants.