Ultraduck : cape et palmipède.
Ultraduck : capes et palmipèdes.
Oui vous traduisez bien, il s’agit bien d’un super-canard qui est le héros de cette histoire! L’éditeur français Wanga comics a sorti dernièrement le projet d’Edgar Delgado associé à Omar Lozano avec la participation de « Monsieur » Humberto Ramos.
Le monde d' »Ultraduck » est comme celui de Blacksad, « anthropomorphique« , c’est à dire que les humains et leur caractères sont remplacés, modélisés par des animaux (canard, chien, chat, poule, etc…).
On va donc suivre Carlos, un canard de 24 ans, une espèce de glandeur, sans boulot fixe qui a une relation un peu bancale avec sa copine Lise qui lui demande de mûrir. Il passe son temps avec son pote Louis au lieu de trouver une situation stable qui lui ramènerait sa bien-aimée. Un soir où il se lamente sur sa vie avec Louis, un étrange artefact entre en contact avec lui, le téléportera dans un lieu étrange où il reviendra avec la possibilité de devenir un Super-héros. Avec sa super-force, sa capacité de voler, de créer un bouclier d’énergie, etc… Carlos se mettra d’instinct à faire le bien pour sa ville. Mais il n’est pas le seul à avoir récupérer des pouvoirs, un poulet peut se transformer en coq surpuissant énervé et une société cherche à récupérer la technologie qui donne leurs pouvoirs aux deux oiseaux.
Ultraduck est carrément fun! L’histoire est assez standard pour ce qui est des comics, mais le transposer dans un monde avec des animaux c’est une chouette idée, car comme dans Blacksad cela donne l’impression de connaître la psychologie, le rôle de chaque personnage d’un seul coup d’œil, sans avoir à expliquer des tas de choses. Le personnage principal est charismatique, une espèce de Peter Parker loser au début qui une fois transformé devient un « Superman » par son côté boy-scout. Les personnages secondaires sont attachants ou détestables à souhait et la trame se déroule plutôt bien. Le seul bémol je dirai dans le personnage d’Edgar Delgado, c’est le fait qu’il ne soit pas plus surpris que ça des pouvoirs qu’il récupère. Passé la surprise du costume et bien tout se passe plutôt facilement j’ai trouvé.
Les dessins de Omar Lozano sont dynamiques, fluides, avec un côté cartoon assumé, les couleurs auraient mérité d’être plus « pétantes » je pense, mais j’imagine que le papier choisi y est pour quelque chose. Le fait que cela soit un canard ramène toujours en tête des images de Donald… En tout cas j’ai eu ce sentiment là, mais c’est gérable. En bonus nous avons un prologue de trois pages de Humberto Ramos et les deux styles se confondent plutôt bien.
Avec Ultraduck, Wanga Comics nous propose une histoire sympathique, addictive car une fois commencée on ne la lâche pas et on en redemande tellement c’est plaisant à lire.