Warehouse 51 : la review

Warehouse 51 : Le Graal dans votre salon ?

« Nous sommes en 2038. Les Etats-Unis sont en faillite. Le gouvernement se résout à vendre au plus offrant les nombreux artefacts accumulés durant les années de puissance et de gloire et stockés dans le mystérieux entrepôt 51.

Les joueurs sont de richissimes chinois, brésiliens, russes ou indiens désireux d’ajouter ces pièces uniques à leur collection.

Bien sûr, le Graal, la Pierre philosophale, la Lampe d’Aladin ou Mjöllnir, le Marteau de Thor, ne sont pas que des œuvres d’art – ce sont des artefacts aux pouvoirs mystérieux, parfois porteurs d’ancestrales malédictions… »

Aujourd’hui, faisons le point sur un jeu, qui est passé un peu inaperçu, dans ce flot interrompu de sortie, et ce n’est pas toujours facile de se placer en tête. Il est donc temps de mettre en lumière ce petit jeu, j’ai nommé Warehouse 51.

Le point matos.

Warehouse 51, c’est d’abord une bien jolie petite boite (format Munchkin, citadelle …), aux illustrations plutôt accrocheuses et soignées. cette illustration n’est qu’une mise en bouche, car ce qu’il y a à l’intérieur, et bien plus beau (merci Rafael Zanchetin). Dans cette boite on y trouve 5 plateaux perso, des cartes, des pions lingot, préteur sur gage …

Comment ça se joue ?

Sur le principe, Warehouse 51 ne m’attirait pas du tout, un jeu d’enchère, que des enchères, mouais … faut voir. Et puis à la lecture des règles, je me suis dit : « yeah, ça peut être vraiment pas mal finalement ! ». Comme quoi, des fois, faut aller un peu plus loin.

Donc à chaque tour de jeu, un joueur pioche une carte relique dans 1 des 4 tas disposé sur la table. Ces 4 tas, aux 4 couleurs différentes représentent 4 collections d’objet :

• Littérature et Légendes Occidentales : bottes de 7 lieux, Graal …
• Mythologie Européennes : le marteau de Thor, la boite de Pandor …
• Proche et Moyen-Orient : Lampe d’Alladin, livre de Thot …
• Extrême Orient : Les pèches de l’immortalité, l’Hamson de Maui …

Une fois la carte révélée, les joueurs, chacun leur tour, vont proposer une enchère supérieure à la précédente, ou se retirer de l’enchère. Dès qu’il ne reste plus qu’un joueur, il remporte la relique, et paie à son voisin de gauche. Il y a donc un intérêt à faire grimper les enchères, et à essayer de faire gagner votre voisin de droite, histoire de renflouer vos caisses. Si vous êtes en manque d’argent, vous pouvez toujours mettre chez le prêteur sur gage une de vos reliques. Cela vous rapportera 5 lingots, mais pour la récupérer en fin de partie, il faudra payer le double.

Acquérir ces reliques anciennes n’est pas sans conséquence, car certaines sont bénies, et vous accordent donc un effet positif, permanent ou immédiat. Et d’autres sont maudites, et par conséquent, vous bénéficiez d’un effet négatif, permanent ou immédiat.

Il y a un autre élément important, qui peut rentrer en compte dans l’achat de vos reliques, ce sont les « Faux ». Entre chaque joueur, il y a 1 carte « Faux » placée face cachée. Durant la partie, les joueurs peuvent consulter les cartes « Faux » situées à leur gauche et à leur droite. En fin de partie, toutes les cartes « Faux » sont révélées, et si une de ces cartes correspond à une de vos relique, celle ci est donc un « Faux » et ne rapporte pas de point.

Donc oui, acquérir des reliques c’est bien, mais dans quel but ?

Warehouse 51 est également un jeu de majorité, en fin de partie les joueurs additionnent les valeurs de leurs 2 plus belles reliques, par couleur. Seul les 2 plus gros score dans chaque catégories marquent des points, et donc le joueur qui a le plus de points en fin de partie et déclaré vainqueur.

Warehouse 51, est clairement un jeu de fourbe, de bluff, un tantinet méchant, et plutôt jubilatoire. La mécanique est toute bête, mais l’introduction des cartes « Faux » et des effets de carte rendent le jeu hyper intéressant, et fun à souhait. C’est donc une très bonne surprise pour moi, car je n’attendais pas grand chose de ce jeu, mais je dois dire que je suis conquis.

Warehouse 51 est un jeu de Bruno Faidutti, Seergio Halaban et André Zatz, édité par Funforge, pour 3 à 5 joueurs, pour des parties de 45 minutes.