Wet moon : Un polar halluciné et alunissant
Wet moon : entre le polar noir et la S-F retro
Wet moon : une station balnéaire, quelque part au Japon, dans les années 60. L’ambiance est moite, les mensonges transpirent et les meurtres n’en sont que plus sordides.
Un jeune inspecteur va subir un accident lors d’un enquête, à son réveil, un morceau de métal est logé dans son cerveau. Ce dernier va lui causer des pertes de mémoires, des hallucinations, des black-out. Pour lui c’est le début d’une lente descente aux enfers, ces collègues semblent vouloir se débarrasser de lui, il n’arrive plus à se contrôler, et la lune, la lune ne le quitte pas des yeux …
Nouvelle oeuvre de Atsuchi Kaneko (l’auteur de SOIL et Bambi), Wet moon est un ovni. Un manga comme on n’en voit peu. Le dessin retranscrit parfaitement l’ambiance des années 60, et on respire à chaque page la moiteur qui s’en dégage. Le livre devient un objet vecteur de sensations, comme si notre imagination n’avait plus prise et que ce n’était plus nous qui lisions une histoire, mais Wet moon qui nous en raconte une. Nous devenons alors des spectateurs et non des lecteurs, trimballé d’une page à une autre, de la terre à la lune, et on en redemande.
Pour une fois le resumé de la quatrième de couverture exprime parfaitement l’ambiance du livre, je ne peux donc décemment le réécrire sans rendre une copie moins bonne.
« Atsushi Kaneko livre avec Wet Moon son chef-d’oeuvre à ce jour, une enquête policière haletante et hallucinée, un récit à la croisée de l’univers de David Lynch et du graphisme de Charles Burns ou de Paul Pope. »
Encore une fois, Sakka nous livre une petite pépite loin des canons de genre, une série en trois tomes. Une de ces oeuvre qui reste, qui marque, à l’instar de Bye bye, my brother dont j’ai déjà parlé (ici), Wet moon vient se hisser dans mon top perso.
