Wolf Creek 2, critique du nouveau Greg McLean

En octobre dernier, on vous parlait du trailer de Wolf Creek 2 qui venait d’être dévoilé sur la toile. Aujourd’hui, on revient sur le film pour vous donner un avis plus que positif sur ce second volet qui nous replonge dans l’horreur pure face au terrifiant Mick Taylor.

C’est donc neuf ans après la sortie du premier film que le réalisateur australien, Greg McLean, nous offre cette suite qui s’est largement fait attendre. Mais l’attente est réellement compensée par la qualité du film qui en ressort. Le genre horrifique est souvent moqué pour la facilité qu’il a à proposer de multiples suites occasionnellement qualifiées d’inutiles, et là où Greg McLean réussit avec Wolf Creek 2, c’est qu’il se sert d’éléments fondateurs de son premier opus et prend à contre pied tout le reste. Wolf Creek prenait son temps à nous présenter ses personnages, à distiller une ambiance glaciale avec une montée en puissance de la tension. Wolf Creek 2 démarre dès sa séquence d’ouverture où l’on est directement plongé dans l’horreur brutale et radicale. Le ton est posé.

S’ensuit plus d’une heure trente de folie qui fait de Wolf Creek 2 un film sauvage, sanglant et réellement maîtrisé. Mais attention, cette suite est loin de n’être qu’une boucherie où l’histoire n’a peu d’intérêt, non le film va bien au-delà de ce ça et se montre surtout sur l’histoire d’un tueur, Mick Taylor, et sur sa vraie nature, sur ce dont il est vraiment capable. Le premier film suivait un petit groupe de touriste pris au piège par Mick Taylor, le deuxième film se place du côté de Mick Taylor, ce qui le rend encore plus terrifiant et vicieux. Certaines séquences sont réellement dures à regarder, et les dialogues piquent parfaitement là où ça fait mal. L’interprétation de John Jarratt, qui revient pour interpréter Mick Taylor, est d’autant plus parfaite. Cependant, McLean n’oublie pas pour autant les autres personnages, et le spectateur se retrouve à souffrir pour les victimes, notamment pour Paul interprété avec finesse par Ryan Corr. Le dernier segment du film offre d’ailleurs aux acteurs des séquences assez jouissives tant sur le plan de l’action que sur le propos de l’histoire. Car Wolf Creek 2 nous amène plus profondément dans la tête de Mick Taylor, un personnage misogyne, xénophobe et qui ne craint en rien d’aller au bout de ses actions. L’histoire traite d’ailleurs beaucoup de l’Australie, Taylor est un personnage futé mais aussi amoureux de son pays. A l’instar de son réalisateur qui nous offre encore un splendide panorama des paysages du bush australien, comme il l’avait déjà fait sur Wolf Creek et Rogue à d’autres niveaux. Et pour couronner le tout, Greg McLean donne à son film un sens de l’humour à vous glacer le sang. Comme on le disait plus haut, les dialogues sont très percutants, et les touches d’humour sont distillées de manière à rendre le spectateur encore plus nerveux.

Vous l’aurez compris, Wolf Creek 2 réussit parfaitement ses intentions. Un slasher qui fait le mix entre Hitcher et Massacre à la tronçonneuse et où le fond et la forme ne sont pas oubliés. McLean réussit à maîtriser cette suite et n’y va pas de main morte malgré le temps passé depuis le premier film.