Clochemerle : la review
Clochemerle : la vie ne tient qu’à un dé.
« Voici venue l’heure d’écrire un nouveau chapitre des chroniques de la province. En prenant la tête de son propre village, chaque joueur tentera de le faire prospérer à partir d’une simple basse-cour et de quelques villageois. Pour cela vous pourrez ériger de nouveaux bâtiments, ensemencer les champs environnants, voyager, faire du commerce, archiver vos exploits… Mais le temps s’écoule inexorablement.
Il arrivera qu’un villageois décède, laissant son poste vacant. Il est possible de lui former un successeur pour prendre la relève, mais il faudra tôt ou tard choisir de négliger certains domaines pour se concentrer sur les autres. Faites les bons choix !
Après plusieurs générations, la partie prend fin.
Le joueur qui aura acquis le plus de prestige fera de son village le plus illustre de toute la contrée ! »
Pour la review d’avant Noël, je m’attaque à du très lourd, je vais vous parler de Clochemerle. Ce jeu n’est autre que la « suite », si on peut dire, de Descendance, chroniqué sur TAG le 1 avril 2015.
Le point matos.
Gigamic nous offre là une très belle édition, à l’image de son prédécesseur. 1 plateau central, 4 plateaux perso, des meeples, des pions en bois, des dés, et plein de cartes de très bonne qualité, on est à la frontière entre la carte et la tuile.
Comment ça se joue ?
Clochemerle sous ses airs de gros jeu pour Gamer, n’est pas si compliqué que ça. Bon stratégiquement faut se creuser un peu le ciboulot, mais en terme de mécanique c’est hyper simple.
Techniquement, au début du tour, les dés sont lancés et chaque joueur, à son tour, devra en prendre 2. La somme de ces 2 dés permettra d’activer une ou plusieurs bannières. Les bannières étant présentes sur toutes les cartes disposées autour du plateau central, elles représentent leurs « coûts » d’acquisition, et une fois acquises, elles pourront être activées avec 2 dés.
Pour ceux qui connaissent, c’est un peu un « Miniville » en mode super balaise.
Vous allez donc acquérir des bâtiments, qui vous rapporteront des ressources, ressources qui vous permettront d’acquérir d’autres cartes … Les bannières, pour être acquises ou activées, en plus de la somme de 2 dés, demandent des ressources, de l’argent ou du temps.
Comme dans Descendance, le temps est un élément important du jeu, et de la vie (c’est beau …). Chaque action que vous ferez vous demandera plus ou moins de temps, et au bout d’un moment, vos villageois viendront à mourir et iront peupler le cimetière. C’est plutôt fâcheux de perdre des villageois, car cela vous empêchera d’activer certaines bannières, il faudra donc instruire de nouveaux villageois, qui remplaceront ceux qui sont partis.
Les joueurs vont donc alterner les tours de jeu comme cela, en prenant 2 dés à chaque fois, et parmi ces dés, il y a les dés noirs, qui nous font dépenser plus de temps, pour activer une bannière. Ces dés sont souvent pris en dernier, quoi que, tout dépend de notre stratégie, et c’est là qu’on se dit que, ça peut être bien d’être, à un moment donné, le premier joueur.
Car oui il y a 1 bannière à activer pour être premier joueur, c’est : La main. Donc qui dit premier joueur, dit : « avoir le choix de prendre les dés que l’on veut, et ne pas se contenter de prendre ceux qu’il reste ». Sachant que la bannière de la main ne nous fait pas dépenser de temps, et c’est plutôt un bon argument, car la main ne nous rapporte rien d’autre. Ha si elle vous rapporte des points d’histoire (qui deviendront des points de victoire si vous arrivez à les garder).
La fin de la partie dépend du nombre de joueur, et est rythmée par le nombre de mort dans le cimetière. En fin de partie le joueur ayant comptabilisé le plus de points de victoire est évidemment le vainqueur.
Donc voilà, Clochemerle c’est ça, une mécanique simple, mais une dimension stratégique assez énorme. Tout comme son prédécesseur, il faudra quelque partie afin d’être à l’aise avec le jeu, puisqu’il y a tellement de possibilité qu’il est difficile de savoir par où commencer.
Clochemerle est une réussite, un vrai bon jeu, accessible, et hautement stratégique, qui peut être joué avec des joueurs occasionnels, même s’il s’adresse clairement à du GROS joueur.
Clochemerle est un jeu de Inka et Markus Brand, édité par Gigamic, pour 2 à 4 joueurs, pour des parties de 90 minutes.
