Conspiracy : la review
Conspiracy : Abyss Universe
« Dans le royaume d’Abyss, intrigues et corruption rythment la vie des profondeurs. À l’Assemblée Océanique du Sénat, vous êtes au cœur de cette lutte de pouvoir permanente et vos adversaires manigancent sans relâche pour gagner de l’influence. Recrutez les Seigneurs les plus avantageux avant que vos opposants ne les détournent et organisez au mieux votre chambre sénatoriale.
Parviendrez-vous à asseoir votre pouvoir et régner en maître sur l’Assemblée Océanique du Sénat ? »
En 2014 est sorti le jeu Abyss, le jeu était très attendu, du fait de ces 2 auteurs, Bruno Cathala et Charles Chevalier. De plus et c’était une première pour un jeu de société, le jeu sortait avec 5 illustrations de boite différentes, toutes illustrées par Xavier Colette qui avait fait un travail dingue. Il y a tout juste quelques mois est sorti le premier « spin off » de Abyss (c’est surement pas le dernier), un jeu complétement indépendant, qui reprend certaines mécanique d’Abyss, et surtout qui exploite le même univers.
Le point matos.
Pour ce jeu, on est dans le format standard Bombyx, une petite boite en métal embossée, 5 boites différentes encore pour ce jeu, et c’est, ce coup ci, Pascal Quidault qui s’y est collé. Et comme tout ce que fait Pascal Quidault fait, c’est juste super beau, juste pour rappel ce Monsieur a illustré des jeux comme Splendor, Elysium, Sherlock Holmes Détective Conseil … Du coup il en est pas à son coup d’essai. Pour ce qui est du contenu, nous avons juste 60 cartes seigneurs et 24 cartes lieu et une vingtaine de tokens, et c’est tout, petite boite, petit matos. Tout ça est de bonne qualité.
Comment ça se joue ?
La mécanique de base du jeu repose sur une des mécaniques d’Abyss, soit vous piochez de 1 à 3 cartes, soit vous prenez toutes les cartes d’une même couleur dans une des défausse. Le but du jeu étant de faire une pyramide inversée de 15 cartes, la Chambre Sénatoriale.
Piochez 1 à 3 cartes de la pioche des seigneurs permet de placer une carte dans votre Chambre Sénatoriale, en respectant l’ordre, de gauche à droite et de haut en bas. Si vous prenez plus d’une carte, vous allez forcement placer la ou les cartes restantes dans la défausse (les cartes sont triées par couleur, il y a donc 5 défausses), et donc permettre à un autre joueur de prendre beaucoup de carte en une fois. Ne piocher qu’une carte c’est bien, on en laisse rien aux autres, mais on a peu de choix, il faut tomber tout de suite sur une bonne carte. Le choix est donc difficile et clairement stratégique.
Il est aussi possible à son tour, à la place de piocher des cartes seigneurs, de prendre tout les seigneurs d’une seule couleur, et de les ajouter à votre Chambre Sénatoriale. Cela accélère énormément le jeu et met la pression aux autres joueurs.
Lorsque l’on place des cartes dans la Chambre Sénatoriale, on place les blasons correspondants sur les plus grosse cartes de chaque famille. Sur les cartes Seigneurs, il y a des effets, il y a des clés, des perles, et des petits pouvoirs. Comme dans le jeu Abyss, les clés permettent de prendre des lieux, lorsque vous avez 2 clés identiques ou 3 clés, vous pouvez piocher de 1 à 3 cartes lieux, et choisir celui qui vous intéresse le plus. Sachant que si vous prenez 3 cartes, les 2 restantes seront à la dispositions des autres joueurs. les perles permettent en fin de partie de gagner 5 points de victoire pour le joueur qui en possede le plus.
Alors oui c’est bien beau on prend des cartes et on les place, mais on ne fait pas ça n’importe comment. Car il y a un élément très important à prendre en compte, c’est la coalition. En fin de partie les Seigneurs contigus d’une même couleur forment donc une coalition, et chaque cartes de cette coalition rapportent 3 points, donc ça peut monter vite.
La fin de la partie intervient dès qu’un joueur complète sa Chambre Sénatoriale en mettant sa quinzième carte, tout le monde fait un tour de jeu et la partie se termine.
Pour le comptage des points, ça va très vite puisque l’on compte le Seigneur le plus puissant de chaque couleur, les bonus obtenus par les lieux s’il y en a, la plus grande coalition, et le bonus des perles. Le joueur qui totalise le plus de points remporte la partie.
Alors du coup ça dit quoi ?
Conspiracy sent bon le Abyss, on est en plein dedans, on y retrouve l’univers, quelques mécaniques, mais le jeu reste complétement différent, donc non ce n’est pas un Abyss de poche. Je dois dire que je n’ai pas du tout été convaincu par ma première partie, je suis resté perplexe, je me suis dit : « mouais c’est sympa ». Et puis j’y ai rejoué, une fois, deux fois, trois fois, et puis j’y ai pris du plaisir, et je me suis dit : « Hey, c’est pas si mal finalement !! »
Conspiracy est tout en tension, on a souvent envie de prendre 3 cartes pour avoir du choix, j’ai vu tout les joueurs autour de la table faire ça. Et puis les défausses prennent du volume, et quand un joueur tape dedans, il prend 4, 5 cartes d’un coup et avance très vite dans le jeu, prend des lieux, agrandit sa coalition … et du coup les autres joueurs sont à la bourre, et la pression monte très vite. On apprend donc au fur et à mesure des parties à y aller plus doucement, et à réfléchir d’avantage. Car finalement Conspiracy, c’est un peu une course, il faudra donc sans cesse regarder le jeu des autres pour éviter de se faire distancer, et profiter des défausses pour rattraper son retard et prend les cartes qu’il vous manque.
Donc Oui Conspiracy est un bon jeu, c’est du Abyss, mais différent, plus rapide et plus petit, mais tout aussi bon.
Conspiracy est un jeu de Bruno Cathala et Charles Chevalier, édité par Bombyx et distribué par Asmodée, pour 2 à 4 joueurs, pour des parties de 30 minutes.