Dragon Keeper : la review
Dragon Keeper : Smaug it !
« En ces temps reculés où les hommes et les dragons sont ennemis, d’anciens aventuriers ont trahi leur guilde d’origine et sont maintenant au service d’un dragon. Ils le protègent des assauts répétés d’aventuriers attirés par le fabuleux trésor du dragon qui est enfoui dans les sous-sols du château. Gardiens du château du dragon, vous combattez les aventuriers. »
Aujourd’hui, je vais chroniquer pour la première fois un jeu de chez Ilopeli. Ilopeli est une petite maison d’édition créée en 2011, avec à son catalogue des jeux pour enfants et des jeux d’ambiance. Dragon Keeper est le premier jeu d’une future (ou pas) nouvelle gamme de jeu, puisque Dragon Keeper ne s’adresse pas aux enfants, et n’est pas un jeu d’ambiance. Il est toujours difficile de s’écarter de sa ligne éditorial de départ, est ce qu’Ilopeli a eu raison ? On voit ça de suite.
Dragon Keeper vous propose d’incarner des aventuriers, alliés a un Dragon, dans le but de proteger un immense trésors convoité par beaucoup de monde.
Le point matos.
Dragon Kepper c’est avant tout une bien belle boite, avec de très jolies illustrations, tout ça est signé par Ismaël (Barony) et Boris Moncel. A l’intérieur de la boite, une autre boite, et des tuiles, beaucoup de tuiles, 75 pour être précis, 1 jolie figurine de dragon, 24 jeton trésors, et 8 cylindres en bois qui permettent de superposer les plateaux de jeu. Donc du très bon matos, les tuiles sont plutôt épaisses, peu de risque de les retrouver plier en deux.
Comment ça se joue ?
Dragon Kepper se joue en 3 manches, ce qui correspond aux trois étages du donjon. On prend donc le couvercle de la boite, qui est un plateau de jeu, on place à l’intérieur, de manière aléatoire, des tuiles sur les différents emplacements, on place 4 cylindres au 4 coins du couvercle, et on peut placer le deuxième niveau du donjon qui n’est autre que le bas de la boite, et on procède de la même manière jusqu’à ce que les 3 niveaux de donjon aient été installés. Ce qui nous fait une superposition de 3 boites, et j’adore ce concept, d’utiliser des boites pour créer le plateau de jeu, rappelez vous de Ice Cool.
Chaque jouer reçoit une tuile guilde face cachée, qu’ils regardent secrètement, tout le monde prend 4 trésors, et on place le dragon au centre du premier étage du donjon.
Un tour de jeu est hyper simple, les joueurs, à tour de rôle, vont devoir déplacer le dragon dans la direction 1, indiqué sur le plateau, d’autant de case qu’ils le souhaitent, et prendre la tuile sur laquelle le dragon s’est arrêté. Ensuite ils devront déplacer le dragon dans la direction 2, toujours indiquée sur le plateau, et donner la tuile sur laquelle le dragon s’est arrêté, au voisin de droite.
A chaque fois que l’on rend une tuile, ou que l’on reçoit une tuile, on les trie par couleurs, dès que l’on reçoit ou que l’on prend une tuile d’une couleur que l’on a déjà, on la place par dessus la précédente, ça ne parait pas mais c’est un détail important.
Chaque tuile a une valeur, et certaines tuiles ont des « pouvoirs » spéciaux, vous pouvez faire un déplacement supplémentaire, échanger une tuile avec un autre joueur, prendre une tuile n’importe où dans le donjon, ou bien encore défausser une tuile de votre guilde d’origine en fin de partie, pour éviter de perdre des points.
Donc oui on prend des tuiles, on en donne, mais c’est plus compliqué que ça en a l’air. En fin de partie, il faut payer le tribut du dragon, et pour se faire, il vous faudra défausser la plus haute pile de tuile que vous possédez. Si la plus haute pile tuile correspond à votre guilde de départ, vous devez défausser une deuxième pile, la plus haute qu’il vous reste, et vous additionnez ensuite les valeurs de toutes vos autres tuiles, et vous avez votre score. Mais si la pus haute pile de tuile ne correspond pas à votre guilde de départ, toutes les tuiles à votre couleur qu’il vous reste seront soustrait à votre score final, et là c’est très moche, c’est là qu’intervient les tuiles qui vous permettent de défausser une tuile de sa guilde d’origine en fin de partie.
Par contre si toutes vos piles de tuiles ont la même hauteur, et bien vous choisissez celle que vous voulez défausser, et ça c’est pas mal non plus.
En plus de gérer les piles que l’on prend et ce que l’on bonne, il va falloir gérer aussi les trésors. Si vous ne pouvez plus effectuer un des deux mouvement avec le dragon, la manche se termine, et selon le nombre de tuiles restantes sur le plateau, vous devez payer un certain nombre de trésors, et si vous ne pouvez pas payer, et bien vous ne participerez pas au comptage final. On peut bien sur gagner des trésors en cours de partie, si vous donnez une tuile dont la valeur est supérieur à 2, vous prenez un trésors de la réserve.
Alors du coup ça dit quoi ?
Dragon Keeper est un jeu vraiment malin, avec une mécanique simple, mais qui se révèle de plus en plus stratégique au fur et à mesure des parties. Lors de la première partie, en général, on déplace un peu le dragon sans trop réfléchir aux possibilités que l’on laisse aux autres, et puis à force de jouer, on y fait de plus en plus attention, et on joue plus stratégique. Alors bien sur, on ne contrôle pas tout dans Dragon Keeper, puisque les guilde de départ sont inconnus des autres joueurs, il faut donc essayer de deviner la couleur de chacun, mais on peut se tromper et avantager un joueur, même si on voulait faire l’inverse. Donc mine de rien, il y a quand même des choses à gérer dans Dragon Keeper, ce qui en fait un jeu pas aussi simple qu’il en a l’air.
Dragon Keeper est donc un très bon jeu, hyper bien pensé, très accessible, avec une petite courbe d’apprentissage plutôt intéressante, et un matériel tout simplement génial, je le dis et je le répète, à tout les éditeurs, faire des jeux en utilisant la boite de jeu, et en mettant des boites dans la boite, et de créer un plateau de jeu avec tout ça, c’est une idée de génie, visuellement et en terme d’immersion, j’ai rarement vu mieux (ceci était un petit message personnel).
Dragon Keeper est un jeu Etienne Daniault, édité par Ilopeli, pour 2 à 4 joueurs, pour des parties de 25 minutes.