Freedom – Le chemin de fer clandestin : la review
« Dès la fondation des États-Unis d’Amérique, l’esclavage et tout ce qu’il incarnait a été un point de discorde. Grâce aux efforts d’hommes et de femmes à travers tous les états, il a été aboli. C’est cette partie de l’histoire que FREEDOM – Le Chemin de Fer Clandestin vous propose de rejouer. »
Parce que les jeux de société ne sont pas que pour les enfants, et parce que l’on peut aborder de vrai sujet, et parce que le jeu de société peut être utilisé comme support pédagogique pour plein de chose, je vous présente aujourd’hui Freedom – Le Chemin de Fer Clandestin, qui illustre parfaitement ce propos.
Alors oui présenté comme ça, ça peut rebuter. Tout le monde n’a pas forcement envie de se prendre la tête avec l’histoire de l’abolition de l’esclavage autour d’un jeu de société. Freedom n’est pas que ça, puisqu’il reste un jeu de société coopératif, technique et stratégique comme on les aime.
Le point matos.
Freedom est une belle boite qui pèse son poids. Le plateau de jeu en est le responsable, puisqu’il est grand et de très bonne qualité, très épais. Pour le reste du matériel, des cubes en bois, des cartes, des jetons, 2 dés spéciaux, et vous voila équipé pour abolir l’esclavage.
Comment ça se joue ?
Comme je le disais plus haut, Freedom nous propose de lutter ensemble contre l’esclavagisme, pour cela il faudra essayer d’éviter les chasseurs d’esclaves, et de faire passer les esclaves des plantations sudistes, vers le Canada.
Après avoir effectué la mise en place et paramétré le jeu selon le nombre de joueur, chaque joueur se voit attribuer une carte personnage. Ces personnages ont des spécificités, et une action spéciale pouvant être faite 1 fois dans la partie.
Un tour de jeu se déroule en 5 phases :
- La phase des chasseurs d’esclaves : au début du tour, on lance les 2 dés spéciaux, qui nous indiquent quel chasseur se déplace et dans quelle direction. Si le chasseur arrive sur une ville contenant un ou plusieurs esclaves, les esclaves sont placés sur les cartes « marché aux esclaves ».
- La phase organisation : les joueurs vont pouvoir discuter entre eux afin d’établir la stratégie pour le tour. Les joueurs auront la possibilité de prendre jusqu’à 2 jetons chacun, certains sont payants, d’autres non. Il y a 3 types de jeton, les jetons soutien qui représentent la montée en puissance de la cause abolitionniste, et qui coûtent 10 $. Les jetons conducteurs permettent aux joueurs de déplacer des esclaves durant la phase d’action. Et il y a les jeton levée de fond, qui eux ne coûtent rien, mais qui permettent de récolter de l’argent.
- La phase action : durant cette phase les joueurs vont pouvoir utiliser jusqu’à 2 jetons achetés lors de la phase précédente. Il sera également possible d’utiliser la capacité de sa carte rôle, ou bien l’action spéciale. Il est également possible d’acheter une carte « Abolitionniste », ces cartes vous permettent d’effectuer des actions supplémentaires et autres avantages pour le reste de la partie. Lors de cette phase vous allez déplacer des esclaves, et cela n’est jamais sans risque. Sur le plateau, les villes sont reliées entre elles par des routes, certaines sont « neutres » et d’autres sont reliées par des routes de couleur. Lorsque vous arrivez dans une ville qui est reliée par une route de couleur, cela actionne le chasseur d’esclave qui correspond à cette couleur.
- La phase « marché aux esclaves » : Lors de cette phase, tout les esclaves placés sur les marchés vont être placés dans les plantations, puis de nouvelles cartes « marché aux esclaves » vont être placées et des esclaves seront disposés dans ces marchés.
- La phase lanterne : au moment de cette phase, la file des cartes abolitionnistes est mise à jour, la carte la plus à droite est défaussée, puis on fait glisser les cartes restantes sur la droite et on complète la file en piochant de nouvelles cartes.
La partie prend fin lorsque les joueurs ont réussi à acheter tout les jetons soutien, et lorsque le nombre d’esclave passé au Canada correspond au nombre indiqué sur la fiche des conditions de victoire avant le 8ème tour de jeu.
Freedom est une vrai expérience, un vrai challenge, où la coopération prend vraiment tout son sens, puisque la phase organisation est une vraie discussion et une réelle planification de nos futures actions. Malgré une mécanique simple, le jeu offre une multitude de possibilité et de choix, qui eux ne sont pas toujours simples, et c’est justement ça qui fait la richesse du jeu.
Freedom est donc un très bon jeu, à la mécanique simple et efficace, qui arrive à allier le jeu de société en terme de divertissement, et l’aspect pédagogique et historique de la chose. Pour la petite histoire Freedom est utilisé dans certaines écoles aux États Unis, pour justement aborder avec les enfants cette période de l’histoire.
Freedom – Le Chemin de Fer Clandestin est un jeu de Brian Mayer, édité par Asyncron, pour 1 à 4 joueurs, pour des parties de 90 minutes.