Journey la Colere des Démons : la review
Journey La colère des Démons :
« Il y a des siècles de cela, une bande de mortels inconscients et avides de puissance brisa le sceau du Monde Inférieur, libérant les terribles hordes Démoniaques sur la Terre. Le pouvoir des Démons s’avéra incontrôlable et le monde s’abîma peu à peu dans le chaos. Le seul moyen de bannir à nouveau les Démons dans le Monde Inférieur réside dans la découverte et l’activation des fragments du livre sacré, les Sutras magiques, dispersés aux quatre vents lors d’un acte de violence précoce des Démons. La rumeur prétend que le Roi Démon Taureau possède l’un de ces fragments perdus, au cœur de la Montagne de Feu.
Qui saura se montrer assez courageux pour changer le destin du monde ? »
Ça remonte à loin, mais en 2014 je ne recevais pas autant de jeux qu’à l’heure actuelle, et j’avais donc le temps de glander sur Kickstarter pour voir les campagnes en cours. J’étais tombé sur un gros jeu, Journey Wrath of Demons, des belles figurines, des dés, des cartes, le tout sur la légende du roi Singe, bref j’étais conquis. Les années passent et les sorties s’enchainent, et Edge annonce qu’ils s’occuperont de la localisation du jeu, comme quoi tout fini par arriver. Du coup le jeu n’est pas encore sorti en boutique au moment ou j’écris cet article, et doit être dispo le 3 mai 2019, j’ai donc eu la chance et le privilège d’avoir cette belle grosse boite en avance !!
Le point matos.
Journey c’est d’abord une TREEES grosse boite, c’est sombre c’est beau et l’illustration de la boite est signée Adrian Smith, donc forcement ça claque. Pour ce qui est des illustrations du reste du matériel, je vais dire que ça dépend, les tuiles, les illustrations du livret de règle, aucun probleme, par contre la ou c’est dommage, c’est les illustrations des fiches perso et des cartes démon, on dirait des perso en 3D, j’aurais largement préféré de belles illustrations, mais bon, c’est juste un détail. Pour le matos à proprement parlé, nous avons 21 magnifiques figurines, c’est du très bon boulot, les figurines sont imposantes bien détaillées. Ensuite, nous avons 6 tuiles de plateau recto verso, 3 tuiles de pont recto verso, une vingtaine de pions, 6 dés spéciaux, plus de 150 cartes … Je mettrais un bémol sur les fiches perso qui sont un peu « cheap » et les pointeurs de point de vie, ne sont pas très au point, ça bouge facilement, c’est clairement mal pensé, mais bon passons.
Comment ça se joue ?
La mise en place n’est pas très compliqué, il faut surtout mettre en place les différents paquets de cartes, pour le reste c’est le scenario qui vous guide, pour la mise en place du plateau et du reste.
Un petit point qui me dérange, c’est l’obligation de jouer avec les 4 pèlerins, si on joue à moins de 4, un joueur doit prendre en charge 2 pèlerins.
Une partie de Journey se déroule en une suite de rounds, jusqu’à ce que vous remplissiez ou non, les conditions de victoire dictées par le scenario. Un round se compose de 4 phases :
- Phase d’entretien : c’est un classique dans ce genre de jeu, on retire donc les cartes qui n’ont plus d’effet à ce moment la du jeu, on applique les effets des cartes encore en jeu, et on passe à la phase suivante.
- Phase des pèlerins : chaque pèlerin va donc être activer et va effectuer ses actions. Chaque pèlerin dispose de 2 points d’action (sauf effet de carte) et pour 1 point d’action, vous pouvez vous déplacer du nombre de case inscrit sur la fiche personnage. Vous pouvez attaquer un démon, prier sur une tuile ou il y a une boite mystique, ce qui permet de piocher une carte fortune. Vous pouvez aussi méditer, et à ce moment là, vous lancez la pièce Taï Chi, si elle tombe sur le coté blanc, vous piochez 3 cartes fortune et vous en gardez une, et si la pièce tombe sur le coté noir, vous piochez 1 carte infortune, et ça c’est moche. Il est aussi possible de défoncer une porte, ramasser des objet, sauver des villageois, récupérer toute sa vie en buvant dans le puits, se reposer pour récupérer du Chi. Lors des combats vous allez gagner du bon et du mauvais karma, et il vous sera possible d’échanger ce Karma pour gagner de nouvelles compétences. Et si vous contrôlez Tripitaka, vous pourrez ranimer un autre pèlerin et sceller un portail.
- Phase des Démons : un peu à la manière d’un Zombicide, le jeu va contrôler « les méchants » du jeu. Vous allez donc commencer par piocher une carte génération de Démons pour caque portail non scellé sur le plateau de jeu. Ensuite ces Démons vont se déplacer et attaquer, tout est précisé sur les cartes Démon. Les Démons en veulent essentiellement à Tripitaka, donc ils vont se diriger vers lui et essayer de le frapper lui, sinon un autre pèlerin fera l’affaire, car le but c’est de faire mal quoi qu’il arrive.
- Phase de fin : certaines carte ont des durée déterminées, comme les cartes état qui agissent durant un certain nombre de tour. Vous ajouterez donc un pion tour sur les cartes qui en ont besoin.
Les rounds vont s’enchainer de la sorte jusqu’à remplir une condition de victoire ou d’échec.
Les combats se résolvent avec des dés, normal quoi, mais la petite différence avec un jeu de ce genre, c’est que au moment ou vous allez tuer un Démon, vous devrez faire un choix, soit le tuer et prendre du mauvais Karma, qui attire la corruption, ou essayer de purifier ce Démon et donc prendre du bon karma. Pour purifier, cela fonctionne avec un dé, et vous devez réussir à faire un résultat égal ou supérieur à sa puissance mystique. Par contre si vous n’arrivez pas à purifier le Démon, il récupère toute sa vitalité et reste sur le plateau de jeu, et là ça change tout.
Il y a aussi un élément tactique important à prendre en compte dans Journey, c’est les déplacement des pèlerins. un pèlerin se déplace toujours dans le sens de la marche, s’il est dos à un Démon, et qu’il veut l’attaquer, il va devoir se tourner dans le bon sens, et à chaque fois qu’il pivote cela compte pour 1 déplacement. Il faut donc bien pensé tout ses déplacements, et même anticiper pour les futurs déplacements.
Alors du coup ça dit quoi ?
Journey La Colère des Démons est un ameritrash, donc un jeu à scenario, ou on va lancer des pelleté de dés, buter des Démons. Cela ressemble clairement à un Zombicide, à quelques détails près. Le système de purification est une très bonne idée, et fait prendre des risques aux joueurs, car gagner du karma, qu’il soit bon ou mauvais est essentiel dans le jeu, à vous de choisir. Le système de déplacement aussi est déroutant au début, et ralenti un peu le jeu, chaque déplacement doit être réfléchi, alors que dans Zombicide, on fonce sans se poser trop de question, la question est juste de savoir qui va où. Dans Journey il faut penser les déplacements pour le groupe de pèlerins, histoire que chacun puissent faire ses actions sans être gêné.
Journey La Colère des Démons est un bon jeu dans son genre, pas révolutionnaire, mais avec suffisamment de bonnes idées pour être intéressant, de plus le matériel est vraiment chouette, le tout dans un univers asses unique. Donc si vous aimez les gros jeux à l’américaine, avec un thème fort et plutôt facile d’accès et que vous en avez marre des Zombicide, je ne peux que vous conseillez Journey La Colère des Démons, qui je le rappel sortira le 3 mai 2019.
Journey La Colère des Démons est un jeu de Hon Ho, édité par Edge et distribué par Asmodée, pour 1 à 4 joueurs, pour des parties de 30 à 120 minutes.