Kana Gawa : la review
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12 novembre 2016 15 h 00 min
Kana Gawa : l’art et la manière
« 1840 : à Kanagawa, dans la grande baie de Tokyo, le maître Hokusai a décidé d’ouvrir une école de peinture pour partager son art avec ses disciples. Vous êtes l’un d’entre eux, et vous désirez plus que tout vous montrer digne du vieux “fou de dessin”. Suivez son enseignement pour développer votre atelier, mettre en scène vos sujets de prédilection (Arbres, Animaux, Personnages, Bâtiments), tout en prenant garde au rythme des saisons, afin de composer l’Estampe la plus harmonieuse… Celle qui deviendra l’œuvre de votre vie ! »
En voila un jeu qu ne m’attirait pas vraiment, je ne sais pas pourquoi, surtout vu les auteurs du jeu, ce ne pouvait qu’être bon, du moins, ça laissait supposer du lourd. Et puis je l’ai reçu, du coup, il a fallut que je me penche dessus, et que je teste la chose. et je vous livre aujourd’hui mes impressions.
Le point Matos.
Que dire… l’objet déjà est beau, quelque chose de très poétique se dégage de la boite, de l’illustration, ça parle ou ça parle pas. Toutes les illustrations sont signées Jade Mosh. Et puis le contenu, qui est à l’image du reste, sobre et classe, 1 plateau « école » en bois je crois (on pourrait presque rouler des makis avec). C’est un peu le petit plus qui fait beaucoup, ensuite il y a 15 pions pinceaux en bois, des tuiles et des cartes, le tout dans un petit thermo bien pensé, tout a sa place.
Comment ça se joue ?
Kana Gawa est surprenant de par son thème, ce qui peut rendre la compréhension des règles un peu confuse, il faut se mettre dedans, mais rien d’insurmontable, rassurez vous.
La mise en place est hyper rapide, on place le plateau au centre de la table, les tuiles diplômes triées par couleur, chaque joueur prend une tuile de départ, et tout le monde est prêt à jouer. Le principe du jeu est de créer la plus belle estampe, la plus harmonieuse, et pour cela, il va falloir acquérir votre technique pour, et donc améliorer votre atelier.
Un tour de jeu se déroule en 3 phases :
- Suivre l’enseignement du maitre : durant cette phase, il faut placer sur la première ligne autant de carte qu’il y a de joueur.
- Approfondir ses connaissances ou passer à la pratique : si vous choisissez l’option « approfondir ses connaissances », vous passez votre tour et vous ne prenez pas de cartes, pour le moment. Par contre si vous passez à la pratique, vous prenez toutes les cartes de la colonne que vous choisissez, il peut y avoir de 1 à 3 cartes par colonne.
- Nouvelle leçon : durant cette phase, vous devez piocher autant de carte que le nombre de joueur qui n’a pas encore pris de carte, et on les place sur la ligne suivante du plateau. Une fois que les 3 lignes sont remplies, les joueurs n’ayant pas pris de cartes, sont obligé d’en prendre, puis on commence un nouveau tour.
Les cartes ont 2 utilités différentes, et 2 sens différents. Il y a le coté « estampe », c’est un peu le but du jeu, de créer une estampe. Mais pour pouvoir poser une carte « estampe », il faut posséder la technique requise sur cette estampe dans votre atelier. Dans le sens estampe, il y a 5 icônes différentes qui peuvent apparaitre, la foret, la montagne, la plaine, l’océan, et le joker. Donc si vous voulez placer dans votre estampe une carte avec l’icône « océan », il faut avoir l’icône « océan » dans votre atelier, et placer un pinceau dessus, pour indiquer que vous avez peint cette partie de votre estampe.
L’autre sens des cartes, c’est la possibilité d’améliorer votre atelier, d’acquérir de nouvelles techniques de peinture. Cela vous permettra de poser des cartes estampe. Cela vous permettra également d’acquérir d’autres pinceaux, d’avoir des déplacements de pinceaux, qui sont indispensables, car sans ça, vous ne peindrez la même chose durant toute la partie.
Mais au final, ça sert à quoi tout ça ?
Et bien, le but de la chose est de scorer un maximum, et il y a beaucoup de chose à prendre en compte. Dès que vous posez une carte soit dans votre atelier soit sur votre estampe, vous pouvez revendiquer un diplôme. Ces diplômes rapportent des points pour la fin de la partie. On peut les obtenir, en collectionnant des arbres dans l’estampe, des personnages, des bâtiments, et cela vaut aussi pour votre atelier. Vous ne pouvez avoir qu’un diplôme de chaque sorte. Pour scorer, il faut essayer également de faire une suite de décors de la même saison.
La partie prend fin lorsqu’un joueur pose sa onzième estampe, ou que la pioche est vide, et le joueur totalisant le plus de point remporte la partie.
Kana Gawa est un jeu de collection de carte, clairement, avec de l’interaction, mais dans une ambiance tranquille et presque Zen. Il y a beaucoup de chose à gérer, pas mal d’angles différents pour scorer, et des choix pas toujours simple à faire, c’est ce qui fait le sel du jeu.
Kana Gawa s’avère être un bon jeu, une vraie surprise pour moi, qui n’attendait pas grand chose de ce jeu à la base. C’est très plaisant à jouer, simple à expliquer, et du coup hyper accessible pour les autres, mais il n’en est pas moins stratégique pour autant. Je vous conseille donc Kana Gawa qui sera du plus bel effet sous le sapin.
Kana Gawa est un jeu de Bruno Cathala et Charles Chevallier, édité par Iello, pour 2 à 4 joueurs, pour des parties de 45 minutes.
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Jeux de plateau