Le Parrain l’Empire de Corléone : la review
Le Parrain l’Empire de Corléone : la familia
Oyé ! Oyé ! le nouveau gros jeu d’Eric Lang est arrivé, le dernier en date étant Blood Rage, Eric Lang a fait quelques collaborations sur des petits jeux comme le très bon Dolorès ou encore dernièrement Secrets.
Pour ce nouveau jeu, Eric Lang s’attaque à un très gros poisson, puisque c’est l’adaptation du Parrain en jeu de plateau, donc vous pouvez vous douter qu’il y aura forcement des coups bas, de la corruption, et des affaires plutôt louches à gérer.
Chaque joueur va donc prendre le contrôle d’une famille qui va essayer d’étendre son emprise sur le New York des années 50.
Le point matos.
Nous avons ici une belle grosse boite du même gabarit qu’un Blood Rage ou qu’un Zombicide, les illustrations de la boite sont vraiment belles et donnent envie. Lors de l’ouverture de la boite on s’attend à une boite bordel, comme souvent chez Edge, avec tout le matériel en vrac à l’intérieur, et du coup … surprise, un beau termo pour les figurines, des emplacements pour ranger les 5 belles boites métal du jeu. Donc un belle surprise d’autant que le matos est vraiment chouette, 34 figurines vraiment détaillées, 12 tuiles, plus de 200 cartes, 45 marqueur de contrôle, un beau et grand plateau et les 5 valises en métal. Pour revenir sur les illustrations, elles sont nombreuses, autant dans le livret de règles que sur les cartes, le plateau est lui aussi très bien fait, tout ça est l’œuvre de 3 personnes : Karl Kopinski, Richard Wright et Nicolas Fructus.
Comment ça se joue ?
La mise en place est un poil longue, comme souvent dans les gros jeu, mais y a largement pire. Chaque joueur choisit une famille, prend ses marqueur de contrôle, sa valise et une main de départ. Ensuite on place les différents éléments du plateau, les tuiles affaire, les « boulots », le marqueur de tour … Et tout le monde est prêt à jouer.
Une partie se joue en 4 actes, et chaque acte est composé de 5 phases :
- Ouverture d’une nouvelle affaire : selon l’acte, on va ajouter au plateau une tuile bleue ou une tuile rouge, les rouges sont plus balaises que les bleues. Les tuiles affaires sont des actions supplémentaires que l’on va pouvoir effectuer à chaque tour, cela donne plus de choix et de nouvelles possibilités.
- Affaire de famille : c’est durant cette phase que les joueurs vont pouvoir faire une action par personnage qu’il possède. Le joueur actif effectue sa première action, et c’est au tour du joueur suivant, on continue ainsi jusqu’à ce que les joueurs aient utilisé toutes leurs figurines. Comme actions possibles, vous pouvez racketter des affaires, ce qui vous permet de récupérer de l’argent, de mettre de l’argent dans votre valise, de piocher des cartes boulots … Vous pouvez aussi accomplir un boulot, et pour se faire, il faudra défausser les cartes indiquées sur le boulot, ce qui vous permettra d’avoir une récompense, car tout travail mérite salaire. Il est aussi possible de jouer un allié de sa main, les alliés vous donnent certains avantages.
- Guerre de territoire : lors de la phase précédente, vous avez placé des figurines sur le plateau, occupant ainsi des zone de la ville. Il faudra donc regarder qui a le contrôle de certains quartier, et poser des marqueur de contrôle sur ces quartiers. Lorsque que l’on contrôle un quartier, dès qu’un joueur adverse rackette directement une affaire, on bénéficie également des bénéfices du rackette.
- Corruption : c’est à ce moment là que vous allez proposer des pots de vin afin d’avoir le soutien de certaines personnes, comme la police, le Maire … Chaque joueur va miser secrètement dans sa valise une certaine somme, et le joueur qui aura misé le plus pourra choisir l’allié disponible de son choix, le second joueur dans l’ordre de mise fait de même …
- Le tribut au Don : il faudra se défausser de certaines cartes, puisque chaque acte impose une limite de carte en main. Il y a donc des choix à faire, des sacrifices, mais face au Don, on a pas trop le choix.
Une fois ces 5 phases effectuées, chaque joueur reprend ses figurines, on replace des cartes boulots publics, on met de nouveaux alliées correspondant à l’acte en cours, et on peut effectuer un nouvel acte.
A la fin du quatrième acte, la partie prend fin, chaque jouer va donc comptabiliser son argent, et le joueur possédant le plus d’argent devient la famille la plus influente de tout New York. Il faudra prendre en compte les cartes boulots réussit, et ça se jouera à la majorité par couleur de carte. On prendra aussi en compte les territoires contrôlés, sur chaque quartier celui qui a la plus de marqueur contrôle sur un quartier reçoit un bonus de 5 dollars, et il faudra ensuite compter l’argent de votre valise.
Alors du coup ça dit quoi ?
En général, grosse boite dit gros jeu, et bien Le Parrain n’est pas un gros jeu, il est très plaisant à jouer, la mécanique est classique mais fonctionne parfaitement, il reste très facile d’accès, les stratégies et les différentes ficelles du jeu se voient très rapidement, ce qui permet à tout joueur de se mettre dans la course très rapidement, joueur ou non joueur. Ce qui, en soit, est pour certain un avantage et pour d’autre un inconvénient.
Le Parrain est donc un très bon jeu, une vraie surprise, car on ne s’attend pas à ce genre de jeu lorsque l’on se lance dans une partie. Tout est très fluide, rien n’est lourd, il n’y a pas de temps de jeu trop long, tout se fait avec une aisance presque déconcertante, le plaisirs est quasi immédiat. Le matériel est de plus excellent, ce qui est un vrai plus, autant pour l’immersion que pour le jeu en lui même, tout ça fait que, même si le prix est élevé (on commence à être habitué a ces prix), le jeu les vaut sans problème.
Donc oui je vous conseille Le Parrain, idéal à mettre au pied d’un sapin, pour vos futures longues soirées d’hiver.
Le Parrain l’Empire de Corléone est un jeu de Eric Lang, édité par Edge et distribué par Asmodée, pour 2 à 5 joueurs, pour des parties de 60 à 90 minutes.