Lindisfarne : la review
Lindisfarne : born to be a Jarl
« 8 Juin 793, l’Abbaye de Lindisfarne est pillée par les vikings et l’occident découvre l’existence de ces redoutables guerriers. Les raids vont se succéder dans toute l’Europe pendant plusieurs siècles, apportant trésors et prestige à ces valeureux Jarls. »
C’est de notoriété public, j’aime les jeux de Vikings, j’aime les guerriers barbus, tatoués avec des haches. Après Blackwood sorti en juillet 2017, Runes Editions nous revient avec Lindisfarne, un jeu chez les Vikings retraçant les raids Vikings vers l’Europe.
Le point matos.
C’est une très très belle édition qui nous est proposée là, aussi bien niveau du matériel que des illustrations, le jeu est juste magnifique, et ce sont deux illustrateurs qui ont bossés la dessus, donc chapeau car c’est franchement beau, merci Ann&Seb. Pour le matériel, on trouve dans cette petite boite, 3 plateaux, 6 dés à la qualité discutable, ils sont juste imprimés et ont des petits accros, mais bon rien de bien méchant, 58 cartes en tout, 24 jetons vikings, 12 jetons rune…
Comment ça se joue ?
La mise en place est rapide, on place les 3 plateaux afin de former la carte maritime, on place 2 cartes par plateau, on place le paquet de carte objectif, chaque joueur prend 6 pions Vikings de la couleur choisie, et on peut commencer.
Une partie de Lindisfarne se déroule en 6 expéditions, chaque expedition comprend plusieurs tours de jeu, et à chaque tour, un joueur a le choix entre 2 possibilités :
- Préparer une expedition : pour préparer une expedition, le joueur actif lance autant de dés que de pions Vikings qu’il a devant lui, et ensuite le joueur doit affecter au moins un dé à l’un des plateaux, il va placer ensuite un ou plusieurs pions sur le plateau au niveau de la valeur indiquée par le dé. Il est possible de rajouter des dés à la ligne, si vous aviez deja des pions dessus. Plus vous placez de dés sur un plateau, moins vous lancez de dés au tour prochain, c’est un élément à prendre en compte qui peut avoir son importance.
- Rentrer au village : au lieu de lancer les dés, le joueur actif peut décider de rentrer au village, il ne joue plus pour cette expedition, et devient le premier joueur pour l’expédition suivante et prend un jeton rune pour chaque pion Viking qu’il lui reste. Les pions rune servent à augmenter ou diminuer la valeur d’un dé de 1.
A la fin de la manche, tout les joueurs sont donc rentrés au village, et on va résoudre les majorités pour chacun des plateaux. Chaque plateau est différent, pour le premier plateau, on additionne les valeurs des pions de chaque joueur présent, celui qui a la plus grosse valeur gagne la majorité et peut prendre une des deux cartes présentes à coté du plateau. Pour le second plateau, c’est le joueur avec la plus grande suite de pions qui remporte la majorité, et pour le troisième plateau, c’est le joueur qui a la pile de pions la plus haute qui gagne la majorité.
C’est donc comme cela que vous allez acquérir des cartes, vous pouvez renoncer à prendre une carte, et piocher a la place une carte objectif.
A quoi ça sert de prendre des cartes ?
Et bien tout dépend, les cartes Norvège ont des effets, de fin de partie ou immédiat, ou utilisable plus tard dans la partie. Et ensuite les cartes destination représentent des fresques, des scènes de raids, et plus vous arriver à assembler une fresque, plus cela vous rapporte de points. En fin de partie on va également prendre en compte les joueurs qui sont majoritaire sur chaque couleur de cartes, il faut donc prendre tout cela en compte lors de la partie.
La partie s’arrête donc au bout de la 6ème expedition, et on passe au comptage des points. Pour le comptage des points, l’éditeur a eu une très bonne idée, les plateaux sont retournés sur le verso, et cela forme la piste de score. Pour le comptage des points on prend donc en compte, les objectifs remplis (10 points), les majorités pour les 6 pays (4 points), les cartes en elles même rapportent entre 0 et 2 points, puis on compte les points des fresques, une fresque complète peut rapporter jusqu’à 20 points. Le joueur qui totalise le plus de points remportent bien sur la partie.
Alors du coup ça dit quoi ?
Lindisfarne est un jeu de placement, de majorité, avec un peu d’opportunisme, il va falloir choper les bonnes cartes, observer le jeu des autres, afin de sortir son épingle du jeu. C’est un jeu de dés, donc oui il y a une part de hasard, mais le hasard peut être en parti contrôler avec les pions rune, donc ce n’est pas que du hasard.
Lindisfarne est un très bon jeu, une mécanique simple servit par un matériel impeccable et des illustrations à tomber, on frôle la perfection. Le jeu s’explique en 5 min top chrono, les tours s’enchainent très rapidement, et en général la fin de partie arrive plus vite que prévu, et on se doit de s’en faire une autre. Runes Editions vise juste encore ce coup ci, vivement le prochain !!
Lindisfarne est un jeu Alain Pradet et Damien Fleury, édité par Runes Editions et distribué par Pixie Games, pour 2 à 4 joueurs, pour des parties de 45 minutes.
simplement bien dit…