Les Montagnes Hallucinées : la review

Les Montagnes Hallucinées : les portes de la folie

« Antarctique, dans les années 1930. Une équipe d’expédition découvre une chaine de montagnes qui jusqu’à alors était inconnue. Face à leur soif d’aventure, ils ne peuvent s’empêcher de les explorer et de monter toujours plus haut afin d’atteindre le sommet de la plus haute montagne. Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que cette quête risque de les mener à leur perte. Car bien de nombreux secrets se cachent dans cette nature hostile, et la folie va s’emparer d’eux petit à petit. Ils croyaient vivre un moment historique mais c’est bien dans un cauchemar que s’engouffrent nos explorateurs. »

Et oui encore un jeu des nouvelles de Lovecraft, encore, car oui c’est dernier temps c’est un peu devenu à la mode. Mais quand Monsieur Legacy Rob Daviau se penche la dessus, on ne peut qu’être curieux et impatient de voir ce que cela peut donner.

Dans les Montagnes Hallucinées, vous incarnez une équipe d’explorateur à la recherche de reliques. Mais pour ça il faudra affronter certaines épreuves, et faire face à la folie qui vous guète à chacun de vos pas.

Le point matos.

Pour certains éditeurs je devrais presque zapper ce point, c’est presque insultant, mais bon je vais vous faire un petit topo de ce qu’il y a dans cette boite. Nous avons donc une beau et grand plateau, plus d’une centaine de cartes, 36 tuiles, 5 plateaux joueurs recto verso, 6 jetons leadership façon jeton de poker, 1 dé spécial, quelques jeton, un sablier en bois, et une belle petite figurine avion pré peinte. Tout est d’excellente qualité que ce soit les cartes, les tuiles, bref bienvenue chez Iello. Pour ce qui est des illustrations, ce n’est pas un inconnu qui est au commande, c’est Miguel Coimbra qui a illustré la totalité du jeu, et ça se voit, car c’est beau c’est fin, plein de nuance … Pour rappel Miguel Coimbra a illustré de nombreux jeux tel que 7 Wonders, Sea of Clouds, Outlive, Smallworld et Cyclades.

Comment ça se joue ?

La mise en place est pas trop longue, le principal est de mettre les tuiles sur le plateau, on prépare les différents paquets de cartes, chaque joueur choisit un plateau personnage, et se voit distribuer 3, 4 ou 5 cartes selon le nombre de joueur. Ensuite, selon le nombre de joueur, les joueurs devront prendre une carte folie.

La partie se déroule en un certain nombre de tour, et chaque tour est composé de 5 phases :

• Le mouvement : le leader choisit sur quelle tuile l’équipe va se diriger, en début de partie, vous pouvez choisir n’importe quelle tuile de la première ligne du plateau. Ensuite vous pourrez vous déplacer que sur les tuiles adjacentes. La phase de mouvement se fait en concertation avec le reste de l’équipe, mais quoi qu’il arrive, c’est le leader qui prend la décision finale.
• La rencontre : c’est le cœur du jeu, durant cette phase, on retourne la tuile sur laquelle l’équipe se situe, et on retourne le sablier en même temps. Les joueurs ont 30 secondes pour échanger sur ce qu’ils ont comme carte en main, pour surmonter l’épreuve. Les épreuves sont aux nombre de 2, les joueurs devront défausser de leur main des cartes armes, outils, caisses … et devront réussir à atteindre une valeur. Les cartes ainsi réunis seront placées sur le traineau et dès qu’une carte est placée sur le traineau, plus personne n’a le droit le parler. L’échange peut être perturbé par les cartes folies que les gens ont en leur possession, le plus souvent ce sont des contraintes de comportement et de langage.
• La résolution : pendant la résolution, les joueurs vont regarder le contenu du traineau afin de voir si les épreuves sont réussit ou pas. C’est un succès si au moins une épreuve est réussit, et dans ce cas vous gagnez une relique ou un effet bénéfique comme se soigner, fouiller, et des équipements ésotériques qui sont des cartes de valeur 10 bien utiles pour le reste de la partie … Si C’est un échec, les joueurs prennent des folies, ou lancent le dé de malus.
• La pioche : les joueurs qui ont défaussés des cartes durant ce tour piochent des cartes pour en avoir le bon nombre en main, tout dépend du nombre de joueur.
• Le repos : cette phase est optionnelle, elle permet de récupérer les jetons leadership (moins 1) utilisés durant les manches précédentes, et de mélanger la défausse et la pioche, ce qui permet d’avoir la possibilité de récupérer de futurs équipements ésotériques.

Les manches vont se succéder ainsi jusqu’à ce qu’une des conditions de fin de partie arrive. La partie prend fin de plusieurs façon :

• Lorsque vous mettez le dernier jeton leadership dans la boite, et là vous perdez la partie.
• Lorsque vous piochez la dernière carte blessure, et la encore vous perdez la partie.
• Et la dernière, si vous arrivez à vous échapper des Montagnes Hallucinées. Si vous avez plus de cartes relique que de cartes blessure, vous remporter la partie, et à l’inverse si vous avez plus de blessures que de cartes relique, et bien vous perdez la partie.

Alors du coup ça dit quoi ?

Les Montagnes Hallucinées est un jeu étonnant, pour plusieurs raisons. Déjà on ne s’attend pas à ce genre de jeu, autant à cause du thème que de l’auteur, du Lovecraft à la sauce Rob Daviau, personne n’aurait imaginé tomber sur un jeu d’ambiance. Le jeu, à la base, est très simple, mais les folies rendent la tache compliqué, et ça ne va pas en s’arrangeant.

Les Montagnes Hallucinées est trompeur mais plein de surprises, et ça en fait un très bon jeu, le challenge n’est pas des plus simple, surtout que les folies sont de plus en plus compliqué à gérer. Il faut bien évidemment un groupe de joueur qui joue le jeu à fond, sinon ce n’est pas drôle et le jeu n’a aucun intérêt. Ce n’est donc pas un jeu à mettre entre toutes les mains non plus, pas qu’il ne soit pas accessible à tous, c’est juste qu’il faut cibler les joueurs, car ce genre de jeu ne plait pas forcement à tout le monde.

Les Montagnes hallucinées est un jeu de Rob Daviau, édité par Iello, pour 3 à 5 joueurs, pour des parties de 60 minutes.