Paris 1889 : la review
Paris 1889 : peur sur la ville
« Greenville, été 1999.
Cela fait maintenant 10 ans que les évènements de Greenville se sont produits. Ce soir, a lieu la réunion des anciens élèves de la promotion 89. Brandon, Cindy, Kim, Julius, Manelle et Marty sont désormais de jeunes adultes et ils ne se sont pas revus depuis des années. Cette soirée promet d’être épique pour ces valeureux aventuriers !!
Après quelques pas de danse enflammés sur « Baby One More Time » (un titre annonciateur) et « Believe » (décidemment…), la courageuse bande décide de redescendre dans les souterrains de la ville pour se remémorer leurs aventures. Après une bonne heure de promenade, l’équipe se retrouve face a face avec un portail magique !!! se regardant tous et sans hésiter un instant – julius le premier – ils sautent à travers ce nuage violet, vers l’inconnu…
Il fait jour, nos 6 protagonistes se réveille doucement. Ils se retrouvent dans un vieil appartement ou tout semble étrange : la chaleur, l’humidité et la décoration d’un autre temps. Julius se dirige doucement vers la fenêtre et s’adresse alors au reste du groupe : « Mes amis, cette fois ci je crois que nous avons vraiment fait un grand saut, mais dans le temps… »
Face à eux, Paris, 110 ans plus tôt ! 100 ans avant les évènements de Greenville. Ce portail n’était pas là par hasard. Le mal est revenu. Après quelques semaines d’investigation, ils se rendent compte que le groupuscule qui avait déclenché les évènements de Greenville, la secte de l’Anneau Rouge comme ils les surnommaient, était présent à Paris un siècle plus tôt. Son leader, un monstre appelé aussi « l’abomination », s’apprêtait à renverser l’équilibre des forces entre le bien et le mal à l’aide d’anneaux magiques… «
Aujourd’hui je vous présente paris 1889, un jeu narratif qui fait peur !!! Paris 1889 fait suite à Greenville 1989, sorti il y a un peu plus d’un an, ce n’est pas une extension, mais bien un jeu à part entière, basé sur le même principe.
Le point matos.
Dans une boite de Paris 1889 on trouve 1 plateau de jeu, 84 cartes grand format, 6 plateau personnage, des pions, 1 figurine Tour Eiffel, le tout étant de plutôt bonne qualité. Paris 1889 étant un jeu narratif, l’immersion est donc hyper importante, et donc les illustrations doivent être impeccables, et je dois dire que c’est le cas, chaque cartes est différentes, vous avez donc 84 illustrations differentes, et c’est vraiment très beau, il y a plein de détails à observer, et il faut l’avouer, c’est très Lovecraftien, et c’est signée David Sitbon.
Comment ça se joue ?
La mise en place est très simple, chaque joueur choisit une couleur de personnage, et reçoit une carte de départ, on désigne un enquêteur principal, on place le plateau au centre de la table, avec les différents éléments qui vont dessus, et la partie peut commencer.
Une partie de Paris 1889 se déroule en plusieurs manches et une manche est composée de 4 phases :
- Phase de narration : cette phase est surement la plus importante du jeu, tout le plaisir réside ici, vous allez devoir commencer votre histoire à partir de la carte de départ que vous avez. C’est votre postula de départ, vous choisirez sur quel détail vous voulez appuyer, ce qui influencera la suite des évènements, le déroulement de votre histoire. Chaque joueur va donc raconter le début de son histoire en s’inspirant de sa carte de départ.
- Phase de l’enquêteur principal : durant cette phase seul l’enquêteur principal joue, personne d’autre n’a le droit de parler à ce moment la. Il révèle un certain nombre de cartes (qui varie selon le nombre de joueur), et doit associer des jetons personnage aux differentes cartes. Il doit associer un personnage à une carte en se basant sur l’histoire de ce personnage et en essayant de prévoir la carte qui va faire suite à l’histoire de ce personnage. Il faut donc prendre en compte ce qui a été dit, mais aussi la carte en elle même, et essayant de faire une suite « logique ».
- L’investigation : c’est maintenant aux joueurs d’associer leurs pions personnage sur les cartes qu’ils ont choisis pour faire suite à leur histoire.
- La résolution : l’enquêteur révèle les pions un par un et dans l’ordre. SI l’association est bonne, le pion personnage avance sur le plateau, et si un anneau se trouve sur l’emplacement, il le prend (5 anneaux et la partie est gagnée !), et il récupère aussi la carte qu’il avait choisit. Si l’association n’est pas bonne, le pion personnage ne bouge pas, et le joueur ne prend pas de nouvelle carte, et la carte qu’il avait choisie est défaussée.
A la fin de la manche la figurine Monstre avance d’une case sur le plateau, et selon la case de destination, un évènement peut avoir lieu.
Si jamais la figurine monstre arrive sur la même case qu’un autre joueur, ou le dépasse, on passe la scène finale. C’est un ultime tour de jeu, on fait une nouvelle manche, et selon l’issu, vous gagnez ou perdez la partie.
Alors du coup ça dit quoi ?
Paris 1889 peut, de loin, faire penser à Dixit, le fait de devoir interpréter des cartes, le format des cartes aussi, mais dans Paris 1889 c’est très concret, les illustrations sont très parlantes et il est facile de les interpréter. Tout réside ici dans l’histoire que vous allez inventer, le film que vous allez vous faire, dans l’ambiance que vous désirez instaurer. Les histoires sont à vous, vous en faite ce que vous voulez, cela peut bien être inquiétant, complétement barré et loufoque, dégueulasse… c’est vous le narrateur. Le succès du jeu dépend aussi des gens autour de la table, car il faut se prendre au jeu, et aimer ce genre de jeu, car cela peut ne pas prendre, et foirer complétement une partie, il faut que ce soit avant tout du PLAISIR.
Paris 1889 est super jeu, une expérience, l’occasion de créer de toute pièce, un récit basé sur votre interprétation des cartes que vous avez devant vous, une aventure unique où vous êtes le protagoniste le scénariste. Le nombre de carte est suffisamment important pour que une bonne rejouabilité, et même si vous tombé sur des cartes que vous avez deja eu, il est toujours possible de les interpréter autrement.
Encore un jeu à cocher sur la liste de Noël qui commence sérieusement à prendre de l’importance.
Paris 1889 est un jeu de Florian Fay, édité par Sorry We Are French, pour 3 à 6 joueurs, pour des parties de 30 à 60 minutes.