Princess Jing : la review
Princess Jing : caché… Coucou !
« Sous la dynastie Ming, deux princesses sont retenues dans la citée de Pékin. Princess Jing et sa soeur sont promises à deux vieux mandarins décatis, et ont interdiction formelle de parler a tout homme. Au travers des paravents de leur suite, elles se confient pourtant à deux capitaines de la Garde Impériale et deux idylles naissent rapidement. Décidées à se liberer, elles se sauvent par la salle des paravents malgré la vigilance des porteurs de miroir afin de rejoindre leur bien aimé. Elles peuvent heureusement compter sur la dévotion de leurs servantes, qu’elles habillent en princesse pour tromper les surveillants. Seules leurs couronnes, qu’elles ne peuvent se permettre d’abandonner, peuvent trahir leur identité. »
Il en aura fallut du temps pour Roberto Fraga puisse nous presenter Princess Jing, l’idée de base date quand même de 1997, et c’est Matagot qui a décidé de le sortir pour notre plus grand plaisir et c’est pas trop tôt.
Le point matos.
Matagot a fait un boulot impeccable sur ce jeu, l’édition est magnifique, les illustrations de Naïade sont magnifiques, et le matériel l’est tout autant. Dans cette belle boite ou tout est bien rangé, nous avons un grand plateau, 25 paravents, 18 silhouettes en carton de princesses, porteurs capitaines et animaux .. ainsi que 6 cartes objectif secret.
Comment ça se joue ?
Princess Jing est un jeu à 2, il se joue donc face à face, ce qui fait que vous voyez l’arrière des paravents de votre adversaire, et le devant de vos paravents. Pour commencer chaque joueur va prendre les 5 paravents de la ligne de départ, et placer dans 3 de ses paravents, une princesse, une servantes et un porteur de miroir, et replacer les 5 paravents sur la ligne de départ. Ainsi votre adversaire ne sait dans quel paravent est votre princesse.
A votre tour vous avez une action obligatoire, vous devez déplacer un paravent. Vous pouvez soit échanger de position 2 paravents adjacents, orthogonalement ou diagonalement, ou ramener votre princesse ou votre porteur de miroir sur la ligne de départ (l’adversaire doit fermer les yeux, sinon c’est trop facile).
Ensuite vous pouvez éventuellement désigner un paravent, si vous penser qu’une princesse s’y cache. Si vous dites vrai, l’adversaire doit ramener sa princesse sur sa ligne de départ. Par contre si vous avez tort, l’adversaire gagne un tour de jeu supplémentaire.
L’originalité du jeu réside dans l’utilisation des porteurs de miroir qui vous permettent de voir ce qui se cache derrière les paravents, et donc de pouvoir désigner un miroir sans se tromper.
La partie se termine dès qu’un joueur a réussi à emmener sa princesse jusqu’à son capitaine, et ce joueur est donc vainqueur de la partie.
Alors du coup ça dit quoi ?
Princess Jing est un très bon jeu, du bluff, du placement, de la déduction, de l’observation, voila tout ce qu’il vous faudra pour gagner une partie de Princess Jing. Le système des miroir est une idée de génie, tout l’intérêt du jeu est là. Le matériel est excellent, c’est beau à regarder et à manipuler, ce qui rajoute vraiment au plaisir de jeu. Une variante expert est proposée dans la boite, un vrai plus, puisque le challenge est clairement plus élevé, ce qui permet d’avoir une rejouabilité plus importante.
Je vous conseille donc Princess Jing, un jeu plein de poésie, riche en tout point, qui peut être sorti n’importe quand et avec n’importe qui.
Princess Jing est un jeu de Roberto Fraga, édité par Matagot, pour 2 joueurs, pour des parties de 30 minutes.