Shakespeare : la review
Shakespeare : jouer ou ne pas jouer …
« Les théâtres de Londres sont en émoi. Dans une semaine, sa majesté la Reine assistera à leurs nouveaux spectacles et accordera son soutien à l’une des troupes.
C’est l’occasion d’une vie pour les jeunes auteurs qui enflamment la populace avec des pièces toujours plus audacieuses et bigarrées. Mais comment créer un chef-d’oeuvre en si peu de temps ? Celui qui possède la réponse à cette épineuse question entrera probablement dans la légende des siècles ! »
Ystari n’est pas le genre à sortir des pelletés de jeux à l’année, mais quand un jeu sort de chez eux, on peut dire qu’ils ne font pas les choses à moitié. Après l’excellent StarFighter, voici qu’arrive Shakespeare.
Shakespeare vous propose de monter une pièce de théâtre, d’embaucher des acteurs, des décorateurs, organiser des répétitions … le tout en 6 jours.
Le point matos.
Comment ça se joue ?
Après avoir fait la mise en place, une journée se décompose en 6 phases :
- La phase de mise : chaque joueur dispose de 5 cylindres à sa couleur, et doit miser secrètement un nombre de cylindre. Ces cylindres détermineront votre nombre d’action durant le tour en cours. Le joueur ayant misé le moins de cylindre devient le premier joueur, et gagne 1 point de prestige.
- La phase de recrutement et activation : dans l’ordre du tour, les joueurs vont, soit recruter (seulement 1 fois par tour) un personnage (acteur, décorateur, costumier …), soit activer un personnage en posant un cylindre dessus. Les personnages ont tous un pouvoir spécifique, qui permet de prendre des éléments de décors, des éléments de costume, d’avancer sur la piste des actes …
- La phase d’ambiance : durant la phase précédente, les joueurs ont construit des décors sur leur plateau perso, et ces éléments de décors déclenchent des effets, comme gagner des pièces, avancer sur la piste d’ambiance … Les éléments violets de décors qui n’ont pas été utilisés font baisser l’ambiance de chaque joueur. Une fois tout les bonus et les malus appliqués, on remet à zéro la piste d’ambiance.
- La répétition en costume : cette phase intervient que lors des journées 4 et 6. Tout les acteurs et figurants qui ont des costumes terminés activent leur pouvoir. Ensuite on regarde l’avancement de chaque joueur sur la piste des actes du plateau central. Selon votre position, vous pouvez gagner des points de prestige, en perdre, gagner des pièces …
- La phase de maintenance : on retire les cartes personnage, les éléments de décors et de costumes qui restent et on en remet de nouveaux, et on avance le compteur de journée d’une case.
- Le repos : comme tout votre troupe a bien travaillé, il va falloir que certains se reposent, vous allez donc placer un jeton repos sur tout les personnages que vous avez activé (sauf un). Ces personnages ne pourront donc pas être activés le tour suivant.
Il y a donc pas mal de chose à gérer, entre la piste des actes, les costumes de nos acteurs, les décors de théâtre qu’il faut placer symétriquement sur le plateau, pas évident lors de la première partie d’être sur tout les fronts et d’adopter la bonne stratégie. Shakespeare reste malgré tout accessible et fluide, tout est vraiment une histoire de choix, il faudra donc plusieurs partie pour établir la bonne stratégie, enfin celle qui vous convient, car les stratégies sont nombreuses, et les victoires se font souvent sur le fil.
Shakespeare est un bon jeu, de « Gamer familial », je dirais, car il reste un jeu exigent et stratégique tout en étant simple, le thème est vraiment original et sert à merveille le jeu. Le matériel est juste impeccable, tout comme les illustrations qui sont signées Neriac et Arnaud Demaegd.
Shakespeare est un jeu de RV Rigal, édité par Ystari Games et distribué par Asmodée, pour 1 à 4 joueurs, pour des parties de 20 à 60 minutes.