The Big Book of Madness : la review

The Big Book of Madness : Poudlard Like

« L’Elementary College forme depuis des générations les aspirants magiciens dans la maîtrise des arcanes de l’eau, du feu, de la terre et de l’air. Dans ses sous-sols se cache la plus grande Bibliothèque magique au monde. Les plus puissants des sortilèges y sont cachés aux yeux des jeunes apprentis comme vous. On dit même qu’on peut y trouver le Big Book of Madness, un immense grimoire aux pouvoirs mystérieux.

On vous a mis en garde : ouvrir ce livre serait la plus grande erreur qu’un magicien pourrait faire…sûrement des menaces en l’air inventées par les profs pour se garder les meilleurs sorts. Cette nuit, vous avez décidé d’ouvrir les portes de la Bibliothèque interdite et d’accéder enfin au pouvoir qui vous est dû… »

On en a parlé, beaucoup parlé, le proto tournait déjà lors du dernier FIJ de Cannes, et les premières illustrations de Naïade me titillaient déjà, et il vient d’arriver dans les boutiques, le 27 novembre plus précisément. Faisons un point sur ce fameux « The Big Book of Madness» (que j’appellerai TBBOM pour le reste de l’article).

Dans TBBOM, vous incarnerez des apprentis magiciens en mal de gros sorts destructeurs, en quête d’aventure, et d’adrénaline. N’écoutant que votre insolence d’adolescent, vous vous procurez ce fameux livre, et malheureusement pour vous, pas d’invocation, pas de sorts destructeurs, juste les pires bestioles de l’univers prêtes à tout détruire.

Le point matos.

Comment ça se joue ?

TBBOM est un jeu coopératif, et de la collaboration vous allez en avoir, pas de décision sans concertation. Au début du jeu, on ouvre 1 page du livre, et on découvre alors un monstre qui inflige, dans un premier temps, un effet néfaste pour le groupe. Ensuite 3 malédictions déboulent sur le plateau, ces malédictions représentent les points de vie du monstre.

Voila maintenant le tour des joueurs, vous pouvez jouer autant d’action que vous le souhaitez, tant que vous le pouvez. Parmi ces actions vous pouvez :

• Activer un sortilège : en défaussant une carte élément (selon le sort que vous voulez lancer), vous pouvez utiliser un de vos sorts de base (détruire une carte, faire jouer un autre joueur …).

• Apprendre un nouveau sortilège : à votre tour, vous pouvez acheter, en défaussant 2 éléments identiques, un nouveau sort.
• Acquérir une carte élément : cette action est la partie deck building du jeu, puisque vous allez acquérir de nouvelles cartes élément et les ajouter à votre défausse. Exemple : pour prendre une carte de feu de valeur 2, il faut défausser 2 éléments de feu.
• Détruire une malédiction : l’arrivée d’un monstre en début de manche, fait apparaître des malédictions, pour détruire ces malédictions, il faudra défausser 4 éléments, soit identiques soit différents. En récompense, vous pouvez prendre 1 carte de niveau 2 de l’élément de votre choix.
• Soigner une de vos folies : certaines malédictions vous font piocher des cartes folies. Ces cartes polluent votre main, puisqu’elles ne servent à rien. Ces cartes sont à surveiller, puisque si vous devez piocher une folie, et qu’il n’y en a plus dans la pioche, la partie est perdu pour tout le monde. Si lors de votre phase de pioche, vous avez 6 folies en main, vous êtes éliminé de la partie. Vous pouvez donc remettre une ou plusieurs cartes folies dans la pioche en défaussant 2 éléments identiques pour chaque folie que vous soignez.

Une fois vos actions terminées, on passe en phase de récupération. Lors de cette phase, vous piochez, ou défaussez, pour avoir 6 cartes en main.

Ensuite on avance le marqueur d’invocation d’une case sur le plateau, si le marqueur arrive sur une case où il reste une malédiction, l’effet se déclenche directement. Il n’est pas nécessaire de battre tout les monstres pour gagner la partie, il faut surtout optimiser au maximum ses actions et sa main, afin d’être équipé le mieux possible pour battre le BOSS final. Car si le dernier monstre n’est pas battu, la partie est perdue. Il faut donc accepter de se prendre quelques malédictions dans la tronche, afin de garder les bonnes cartes.

Il faut également bien être attentif aux effets néfastes des BOSS, et voir si ça vaut le coup de se les prendre, ou pas.

TBBOM est un vrai jeu coopératif, dans le sens où chaque décision, action, sort est discuté, planifié et coordonné. TBBOM est un jeu exigeant, tendu, stratégique et très plaisant, grâce à sa mécanique fluide, simple et efficace. Le jeu dispose d’une très bonne rejouabilité, grâce aux nombreuses cartes de monstres et aux cartes sort, ainsi qu’aux différents niveaux de difficulté.

Je ne peux que vous conseiller The Big Book of Madness, qui a sa place dans toute les bonnes ludothèques, et sous tout les pieds de sapin.

The Big Book of Madness est un jeu de Maxime Rambourg, édité par Iello, pour 2 à 5 joueurs, pour des parties de 60 à 90 minutes.