Games Tours Festival 2017 – Preview de RUNRUNRUN

Le mélange est un art subtil. Dans la cuisine, le sucré et le salé ne se marient toujours pas très bien. Quand on en vient aux jeux vidéo, la mixité des genres n’a pas toujours résulté d’un titre équilibré, faute à des game designers un peu fous voulant plus mettre dans leurs jeux les trucs qu’ils aimaient plutôt que des choses qui fusionnent correctement, un peu comme le trifle de Rachel.

Parfois certains créateurs trouvent la recette parfaite et en font un jeu. C’est le cas de Charly Piva, professeur en temps normal aussi connu sous le pseudo de Zoglu, qui a créé RUNRUNRUN, un savant mélange de jeu coopératif / compétitif et de PAC-MAN. Le principe est simple, un à quatre joueurs prennent part à une sorte de cambriolage géant dans un monde ressemblant à celui du titre de Namco. Les joueurs doivent récupérer un nombre minimum de pièces avant la fin du compte à rebours. Ce décompte peut être augmenté en changeant de plateau : une fois toutes les pièces récupérées, vous pouvez changer de zone et recommencer la récolte. Un même monde est découpé en plusieurs plateaux que l’on peut traverser qu’une seule fois, il faut donc bien choisir son itinéraire pour envisager avoir le quota nécessaire pour terminer une partie.

Cela fonctionne très bien, on se retrouve rapidement à discuter avec ses coéquipiers, qu’on les connaisse ou pas. Que ce soit avec des inconnus ou Julien de WTVR, on s’amusait à planifier nos trajets, à rester près d’une porte de sortie pour tout optimiser et économiser le plus de temps possible. Cette gestion s’avère de plus en plus cruciale à mesure que l’on monte dans les niveaux car de nouveaux systèmes s’ajoutent afin d’aider les joueurs face aux nouvelles difficultés. Ces oppositions s’illustrent premièrement par la présence d’ennemis sur les plateaux. À l’image du célèbre blob jaune, ce sont ici des espèces de policiers qui viennent vous empêcher de ramasser le magot et vous embarquent donc dès qu’ils vous touchent. Contrairement au jeu musée, la seule punition ici est la baisse du nombre de points récupérés à chaque fois que vous chopez une pièce. D’un autre côté, de nombreuses aides apparaissent sur les cartes pour vous débarrasser des flics ou créer un clone. Ce dernier se contrôle comme votre personnage principal, il faut donc un peu loucher pour diriger deux bonshommes à la fois qui se déplacement exactement de la même façon, et comme vous avez deux personnages, ils agissent comme une seconde vie pour vous.

On pourrait aussi mentionner l’existence d’un petit boost si vous prenez correctement les virages, d’une bande son très cool et d’un visuel excellent mais il y a surement d’autres belles choses à découvrir dans RUNRUNRUN mais vous savez comment se passe un salon, on n’a trop peu de temps pour tout tester (d’autant plus que je passais en total touriste cette fois-ci). Une chose est sûre, c’est que les 30 minutes d’essai m’ont complètement convaincues. RUNRUNRUN est un très bon jeu coopératif avec une dose de compétition très bien ajustée : à la fin d’un monde on voit quel joueur a été le plus prolifique et il y a un classement en ligne par équipe. Malheureusement arrivé parmi une tonne de merde sous Steam à cause du Steam Direct et portant un nom trop générique pour être facilement trouvé sur les moteurs de recherche, le jeu de Zoglu devrait réussir à trouver son public si son auteur continue à parcourir les salons et se fait remarquer. Pour ma part ça a marché, c’est pourquoi je vous en parle ici !

N’hésitez pas non plus à parcourir les créations de Charly Piva car il s’avère que ce monsieur est plutôt productif : http://www.zoglu.net

RUNRUNRUN est aussi disponible sur itch.io : https://zoglu.itch.io/runrunrun