[gamescom 2015] Hex: Shards of Fate, un MMO TCG ?
Présenté comme un jeu reprenant le meilleur des MMO et des TCG, Hex, Shards of Fate nous a été présenté à l’occasion de la Gamescom 2015. Qu’en est-il pour un titre s’inspirant des jeux en ligne massivement multi-joueur pour le croiser avec un jeu de carte à jouer et à collectionner ?
Hex: Shards of Fate est le fruit d’une campagne Kickstarter réussie à plus de 700% en 2013, en ayant réuni plus de deux millions de dollars contre les trois cent milles demandés. Elle a été initié par Cryptozoic Entertainment, studio ayant déjà travaillé sur de nombreux projets de jeux de cartes et de plateaux sur les licences Le Seigneur des Anneaux, The Walking Dead, DC Universe, Big Bang Theory et World of Warcraft, rien que ça !
Les habitués d’Hearthstone seront donc déroutés, car Hex reprend exactement la même formule que Magic: The Gathering, en permettant un aspect stratégique supérieur, mais en ajoutant un aspect gestion qui complique la donne. Les connaisseurs de Magic: The Gathering seront en terrains connus, car Hex reprend quasi toutes les mécaniques de ce dernier mais en apportant des éléments tirés des MMO et une liberté de design propre au domaine dématérialisé.
Par rapport à Magic, Hex reprend la même organisation des tours de jeux, son système de cinq couleurs de cartes (rouge, vert, blanc, bleu, noir), son système de terrains et de mana, son cimetière, les cartes jouables instantanément (éphémères), la limitation d’exemplaires d’une même carte (quatre), les points de vies des joueurs (vingt), le nombre minimum et maximum de cartes dans un deck (soixante à trois cents), bref c’est basiquement la même chose.
Mais Hex, se démarque sur plusieurs points, tout d’abord en démarrant le jeu, il vous sera nécessaire de créer votre héros qui sera bien entendu jouable en jeu. Il vous faudra choisir un champion et parmi six classes (guerrier, clerc, mage, chasseur, bandit, démoniste), chaque champion possédant un don, celui-ci influencera la composition de votre deck. Ce héros pourra gagner de l’expérience et de l’équipement et évoluer au fil des parties dans les modes PvE (Joueur contre Environnement), en évoluant au fur et à mesure du scénario. D’ailleurs, le jeu est aussi jouable en coopération, lors d’exploration de donjons, mais il sera aussi bientôt possible d’effectuer des raids face à des guildes adverses, rappelant là un des éléments inhérents au monde des MMO plus traditionnels.
Pour une fois, un jeu de carte propose une véritable intrigue, contrairement à une simple succession de combats sans buts réels. En plus de fonctionnalités sociales de guildes ou d’hôtel des ventes, le titre de Cryptozoic propose aussi d’autres nouveautés, comme le fait de pouvoir sertir certains cartes et un système de « double-dos » permettant de consulter les succès (qui débloquent des artworks alternatifs), statistiques, badges et l’expérience (permettant de déverrouiller la version brillante) de chaque carte.
En bref, le jeu a de quoi séduire, mais reprend les bases posées sur une licence vieille de plus de vingt ans, il n’y a donc pas de gros risque de pris de ce côté là. Cependant, les versions dématérialisés de Magic sont plutôt décevantes jusqu’à présent, et c’est là où Hex peut se tailler une place, de plus grâce à un jeu complètement dématérialisée il devrait aussi être présent sur la scène e-sport. Le seul gros bémol, c’est le système économique propre au jeu, contrairement à Hearthstone, il n’est pas réellement possible de s’en sortir patiemment sans passer par la case tiroir-caisse. Le mieux à faire étant d’essayer le titre ce Cryptozoic, afin d’être sûr de soi avant d’investir un quelconque denier. Dans tous les cas, le jeu est tout de même sympathique, bien qu’encore en phase de bêta, il est toutefois complètement gratuit et nous ne pouvons que vous inciter à l’essayer.