[gamescom 2015] Mother Russia Bleeds. Du sang, da!
(Avec un accent russe) Moi plutôt réservé. Quand jeu est bien je vais dire il est bien. Pareil si c’est une merde. Jusqu’alors, les titres que j’ai pu voir durant cette Gamescom sont tous bons. À part peut-être Grand Ages Medieval où j’ai des doutes, les autres biens. Il y a mon petit chouchou Lastfight, da, sur lequel je me suis bien amusé et il y a Mother Russia Bleeds. Et celui-là croyez-moi, C’EST PUTAIN DE GÉNIAL ! Nasdrovia ! Et c’est fabriqué par peuple français !
Bon j’arrête avec mes fautes et mon accent russe fictif qui ne passent absolument pas à l’écrit … Mother Russia Bleeds est l’une des dernières trouvailles de l’éditeur Devolver. Comme à son habitude, on peut lui faire confiance pour trouver des perles et celle-ci est plutôt pépite. Tout droit sorti d’un jeu studio français, ce titre se veut être un hommage aux classiques du genre Beat ’em Up. Streets of Rage ou Double Dragon sont sûrement deux titres qui vous disent quelque chose. Si non sachez que vous avez loupé quelque chose. Ces jeux sont les maitres du divertissement prônant plus les coups de pied dans la gueule que les coups de pied dans un ballon. Ici le but est simple : aller au bout des niveaux en défonçant tous les ennemis se trouvant sur le chemin. Ça ne va pas plus loin que ça.
Même si on pourrait croire que Mother Russia Bleeds sort tout droit d’un stock de jeux fabriqués sous la présidence de Gorbatchev mais il n’en est rien. Look old school, gameplay old school (mais un peu rajeuni), ce titre aux gros pixels pue l’héritage des salles d’arcade. Réunissant jusque 4 joueurs en local (le online est encore en discussion interne à coups de vodka), MRB vous mènera dans 8 niveaux mais aussi 8 gros boss à la fin de chacun. On ne va pas chercher très loin au niveau de l’histoire – des mecs qui veulent se venger suite à des expériences – mais on s’en fout car on n’est pas là pour ça. C’est donc dans une extrême violence que l’on va parcourir un monde remplit de gangsters et de drogue.
Cette drogue est l’axe central du jeu. Utilisée pour le background de l’histoire, elle sert aussi dans notre combat contre l’impérialisme américain les méchants. D’une simple touche, la came permet de se mettre un coup de boost et devenir plus fort. Un autre bouton soigne notre personnage. L’utilisation étant limitée à 3 fois, notre seringue peut être rechargée en cours de partie à l’aide d’un ennemi agonisant au sol. Une courte période s’offre à nous pour lui ôter la dernière once de vie qu’il lui reste pour avoir sa dose. Et des mecs qui agonisent vous allez en voir des tonnes.
Prenant le chemin de Hotline Miami, les développeurs de Le Cartel ne cachent pas cette référence. Ultra violent, musique qui défonce, état second, on se croirait dans le titre de Dennaton sur certains aspects. Ne cherchez pas la subtilité avec Mother Russia Bleeds, il n’y en aura pas. Pas de censure, c’est la loi du sang ici : pieds sautés, coups chargés, finition au sol, pistolets, battes de baseball – on peut faire des coups avec un coéquipier : un attrape un bad guy puis le lance, l’autre frappe et fait un home run ! Putain c’est kiffant – couteaux, tout est disponible pour se faire plaisir. Certains pourraient crier à la violence gratuite. Et alors ? Le titre est fun et super prenant. Difficile, il vous demandera aussi d’être très prudent pour ne pas succomber à sa frénésie.
MRB vous propose d’incarner l’un des 4 protagonistes seul(e) ou à plusieurs. Même si le mode en ligne arrivera peut-être, je vous conseille fortement de le faire avec une bande de potes. Par défaut les alliés ne sont pas protégés de vos coups donc une putain de partie peut se transformer en engueulade suite à un genou arrivant dans une mauvaise mâchoire. C’est la recette d’une soirée réussie. En plus du mode histoire, des modes joueurs contre joueurs dans des arènes, un mode challenge et un boss rush seront de la partie.
La démo d’environ 30 minutes a laquelle j’ai pu joué avec 2 jeunes allemands m’a réellement tapé dans l’œil comme jamais. Même si le sang replace le sol à partir d’un moment, même si je suis nul à ce genre de jeu, j’ai méga kiffé ma race. C’est très facile d’accès, on comprend tout rapidement et on se met à faire des combo de bâtard après 5 minutes de jeu. On essaie des trucs, on tente des combinaisons avec ses potes (quand ils ne sont pas accaparé par le remplissement de leur seringue), on se fait défoncer et on recommence. La fois d’après vous apprenez à maitriser les lots d’ennemis qui viennent dans les différents tableaux avec leurs armes et mouvements respectifs. Les 20 personnages dirigés par l’IA sont fourbes et vous mettent à terre très rapidement. Heureusement vos amis peuvent vous relever contre une piqure. Le niveau permettait aussi de montrer les effets de la drogue avec un moment très space, comme si nous étions sous l’effet des stupéfiants. Hallucinations et ennemis louches apparaissent donc. Ce moment terminé et quelques gueules cassées après, on arrivait à la fin du niveau. Un boss nous barrait la route. Comme tous les canons du genre, le boss a plusieurs patterns (j’explique les patterns avec l’article sur Dark Souls 3) et on en a chié ! C’est pas facile, il va falloir s’accrocher.
N’ayant pas de PS4 (team Xbox One), j’attends impatiemment la sortie de Mother Russia Bleeds sur Steam et d’appeler des potes pour se foutre sur la gueule dès l’année prochaine.