gamescom 2017 – We. The Revolution ressort les guillotines du placard
L’un des meilleurs moments des dessins animés Disney historiques est celui où la Reine de Cœur gueule : « Qu’on lui tranche la tête ! ». On est d’accord ?! Il n’y a rien de mieux qu’un bon jugement avec une bonne sentence. Au-delà de la fantaisie de Disney, il fut une période fort propice au découpage de tête et c’était il y a moins de 300 ans dans notre beau pays après la Révolution.
L’éditeur polonais Klabater et un studio du même pays, Polyslash, tentent de nous faire revivre la Terreur a travers We. The Revolution, un jeu vidéo se basant durant cette époque sanglante de la France. Vous incarnerez un juge dont le but sera de designer les coupables ou les innocents. Les développeurs ne comptent pas suivre l’Histoire à la perfection mais on retrouvera des éléments de cette période comme des trahisons et la populace qui souffre et ne s’en sort pas de cette galère.
À travers une centaine de procès, vous devrez faire votre place dans ce monde en proie à la moindre manipulation ou mégarde pour vous destituer. We. The Revolution est divisé en trois grands segments dont le premier sera de jouer votre rôle dans la société en tant que magistrat. En face de vous, les accusés débâteront de leur condition puis une série de documents seront à votre disposition. Vous trouverez les dépositions des deux parties ainsi qu’un lot de preuves et divers documents. À l’image de Papers, Please, vous aurez aussi vos textes de lois vous aidant dans vos choix comme les peines à appliquer : la guillotine pour les meurtriers, la prison pour les voleurs, etc. Après avoir longuement examiner le dossier, poser vos questions, vous être entretenu avec les jurés, vous aurez la possibilité de libérer les inculpés ou alléger leur sentence si cela vous enchante mais attention aux conséquences.
Le jeu semble être un savant mélange de causes et conséquences comme Reigns où un choix peut tout faire basculer car W.TR se dote d’un jeu de pouvoir très poussé et malsain sur une jolie carte de Paris. Ce second segment est très important car tel un mafieux, vous allez déplacer vos pions dans la capitale à certains postes spécifiques. Vos agents pourront aller casser des dents sous prétexte qu’il faut payer une protection, enfin plutôt pour leur faire changer d’idées sur certains points (désolé mes racines italiennes reprennent parfois le dessus). Cette carte stratégique vous permettra d’augmenter petit à petit votre influence grâce à des alliés afin d’anéantir les clans rivaux via une fabrique de chaussure en béto…, décidément, je voulais dire via un passage à tabac ou sous une guillotine car il ne faut pas oublier qu’eux aussi veulent voir votre tête rouler. Mieux vaut tuer que se faire tuer dans We. The Revolution.
La troisième et dernière partie est peut-être plus anecdotique mais se révèle être très importante et intéressante car il s’agit d’ajouter du contenu scénaristique à votre aventure – ce n’est pas basé sur des parties rapides et one shot comme les deux jeux cités précédemment – qui se déroulera principalement le soir, chez vous. On a pu voir un dîner avec votre femme, discutant de votre journée et surtout de vos décisions car certaines pourraient être essentielles voire dangereuses.
Est-ce qu’envoyer de l’argent aux enfants dans le besoin fera de vous quelqu’un de bien ou cela embêtera-t-il des personnes peu scrupuleuses ? We. The Revolution ne veut pas s’amuser à vous prouver ce qui est bien et ce qui est mal mais veut vous faire ressentir cette époque oppressante, ce Game of Thrones à la française où vous pourrez chuter dès que l’occasion se présentera. Le titre est très bien dessiné et grâce à son esthétique et son thème dur, retranscrit plutôt fidèlement l’idée que l’on a de l’après Révolution et on a déjà envie d’y retourner pour découvrir toutes les bonnes idées et les éventuels cas tordus que Polyslash a pu créer. Le jeu sortira début 2018, du moins dans une version alpha, sur PC. On espère pouvoir vous en reparler à ce moment (j’adorerais que le jeu final sorte le 14 juillet 2018, ce serait classe !)
