gamescom 2018 – Darksburg, le fruit d’un mariage inattendu
Mardi, 16 h 00, chez Shiro Games, en behind closed doors
Ceci est une belle histoire d’amour. C’est par une chaude soirée d’été que tout commença. Le beau barman s’occupait de ses clients. Une belle femme entra. Tous les regards se portèrent sur elle, tout le monde voulait lui ressembler car tout semblait lui réussir. Le barman bien qu’attiré resta professionnel. Mais son charme naturel et ses belles cornes ne pouvaient qu’attiser la curiosité de la dame. Alors qu’elle ne voulait boire qu’un verre en toute innocence, elle tomba sous son charme. C’était inattendu mais réciproque, comme si tout le monde l’avait vu venir. Telle le Smoker, elle l’entraîna dans sa vie. L’histoire continua de la plus belle des façons : Diablo le barman et L4D la femme fatale eurent un enfant. Il naquit à Bordeaux en 2019 (ou 2020, les récits sont flous) sous le nom de Darksburg.
Cette jolie fable, tous les créateurs de jeux vidéo voudraient la voir devenir réalité. Qui n’a jamais repris un ancien concept qui cartonnait pour tenter d’avoir sa part du gâteau ? Rien qu’avec la mode actuelle des Battle Royale, on voit apparaître des milliards de titres tentant de grappiller l’oseille de PUGB ou de Fortnite. Et quand il s’agit de mélanger plusieurs genres, le résultat ressemble plus à un accouchement suite à de multiples incestes qu’à une idylle digne de Disney. Mais parfois le résultat d’une telle alchimie génère une chimère longuement recherchée pouvant rapporter gros.
D3 + L4D = DKG
Les Bordelais de Shiro Games l’ont plus ou moins déjà vécu avec Northgard, ce digne héritier des anciens jeux de stratégie comme The Settlers. Ils réutilisent alors leur même magie noire pour faire naître Darksburg qu’on peut facilement décrire comme le mélange de Diablo et de Left 4 Dead. Du premier, on en tire un titre 3D en vue isométrique dans des environnements divers comme la ville qui a servi de démo durant la gamescom. Vous avancez comme dans le célèbre jeu de Blizzard, vous attaquez ou utilisez vos pouvoirs de la même manière. Du titre de Valve, on retrouve le principe de vagues de monstres avec des bêtes spéciales.
La bande-annonce présente très bien les quatre personnages jouables (2 supplémentaires arriveront plus tard très certainement) avec leurs caractéristiques propres. Il y a par exemple le barman qui pourrait être présenté comme le barbare du groupe. Ses pouvoirs sont fortement associés à son métier, de telle façon que cela a un rapport avec la bouffe, il attaque avec une cuillère énorme, et son ulti est basée sur un chaudron. La nonne, quant à elle, attaque avec un énorme crucifix, alors que le loup-garou possède la porte de son ancienne geôle en guise de bouclier. Une histoire forte liera aussi les protagonistes, car on apprendra que Rose (la femme avec une arbalète) fut celle qui emprisonna Varag le lycanthrope.
Une IA pour tous les contrôler
En face, l’héritage du FPS à zombies se faire ressentir au niveau du bestiaire et de sa gestion. Tout comme le jeu de Valve, Darksburg sera doté d’une intelligence artificielle centrale qui donnera des prérogatives aux IA de chaque unité. Pour vulgariser la chose, voyez cela comme un manager d’une grande équipe. Ce coach voit l’ensemble de la partie puis dirige ses troupes, invoque des renforts et active des monstres spéciaux pour emmerder les joueurs adverses. De cette manière, il y aura toujours quelque chose pour vous ralentir ou pour tenter de vous séparer. Le système de L4D faisait que si les joueurs restaient ensemble, un monstre spécifique tenterait de les séparer avec son pouvoir (par exemple le Boomer ou le Tank) alors que s’ils étaient chacun de leur côté, un spécial viendrait tout en discrétion faire des dégâts au loup solitaire. La personne de chez Shiro que j’ai rencontrée m’a assuré que cela ira en ce sens.
C’était justement tout le but de la démo. En avançant avec le costaud personnage, il se frayait un chemin à travers les vagues d’ennemis successives. Les bestioles apparaissent de tous les côtés et peuvent même sortir des bouches d’égout. De vrais moments de tension viennent aussi s’ajouter comme ce pont qu’il faut baisser alors que vous êtes attaqué de toutes parts. Il y a bien entendu le Bourreau qui est venu agripper le restaurateur à l’aide de sa grande langue. On nous promet plein d’objectifs différents afin de casser la routine du simple meurtre pour gagner de l’expérience (pour améliorer vos héros). Si vous jouez seul, un allié pourrait être dirigé par la machine mais rien ne vaudra une bonne partie entre potes. Chose que je m’attarderais de faire une fois le jeu sorti (contrairement au mode multijoueur ou d’autres dirigent les monstres car cela m’intéresse moins), car il m’a carrément tapé dans l’œil. Une peu comme cette jeune femme au bar.