gamescom 2018 – Godlings : corvée de morts dans un donjon
Mercredi, 12 h 00, rendez-vous… euh… au bar
Je ne vous ai jamais fait de récit précis sur mes aventures à la gamescom alors que cela vaudrait le coup d’être raconté. Gérer ce site se fait sur la base du volontariat et du bénévolat, on ne gagne pas un sou avec TAG. Bien que cela soit plus ou moins volontaire, il faut donc bien sortir l’argent de quelque part quand on se déplace sur des événements. Et vous vous en doutez, cela coûte cher. Surtout quand on va à l’étranger. Avec le train, le logement et la bouffe, il faut une fourchette entre 400 et 500 de ma poche pour 4 jours sur place en Allemagne. Et je prends tous les bons plans possibles et imaginables, je ne suis pas Crésus. Ça c’est du côté du petit rédacteur solitaire à l’arrache. Mais dites-vous que certains développeurs sont plus ou moins dans la même galère.
Lorsqu’on m’a proposé de découvrir Godlings des Français de FuseBox, je n’avais pas pensé qu’eux aussi étaient en mode à l’arrache durant la gamescom. Première étape : trouver un homme avec un t-shirt orange à côté du stand Shadow. Même si c’était du côté business, il y a quand même un peu de monde. Au bout d’une petite minute, je trouvais la personne et là je compris : il n’avait pas de stand pour présenter son jeu. On rejoignit son collègue posé à l’une des tables d’un bar avec un PC portable. On me laissa avec un sosie de Vin Diesel et une machine souffrante (les ordinateurs restaient sur batterie toute la journée et faisaient des allers-retours vers une prise pour pomper du courant entre deux rendez-vous.)
Note importante
Ce long récit était pour poser quelques points vis-à-vis de ce qui va suivre : les conditions de test n’étaient pas optimales tant de l’emplacement que des performances du jeu. De l’aveu des développeurs, le jeu tourne parfaitement sur leurs machines mais le fait d’être sur batterie bradait sa puissance. Ça laguait grave sa race ! Je n’ai donc pas pu convenablement découvrir Godlings.
Survivre. En chier. Recommencer.
Godlings est un jeu de rôle basé sur l’action (ARPG) avec des combats en temps réel. Votre but est d’obtenir le pouvoir absolu mais pour cela il va falloir parcourir un long et grand donjon. Celui-ci est généré aléatoirement à chacune de vos morts, le jeu se présentant aussi comme un Rogue-lite. En vous baladant dans les couloirs, vous pourrez découvrir de nouvelles armes parmi une dizaine de types différents. En battant les monstres, vous montrez de niveau afin de débloquer de nouvelles capacités parmi un gros graphe de 90 choix environs.
Les parties commencent toujours de la même façon, on choisit un personnage parmi 4 classes très classiques comme le guerrier et le magicien. On est envoyé dans le donjon et on avance à la recherche d’objets. Les combats en temps réel sont plutôt bien foutus malgré leur simplicité : un bouton pour attaquer et un deuxième optionnel pour ce qui est présent dans notre seconde main, s’il y a quelque chose. Si c’est un objet pour envoyer des boules de feu, cela peut faire beaucoup de dégâts, mais il ne faudra pas oublier que l’environnement est totalement interactif. C’est-à-dire que le bois prend feu par exemple. Cela peut générer un gros bordel ou créer de vraies tactiques pour peu qu’elles aient été réfléchies auparavant.
Aller simple aux oubliettes
Mais bon, soyons honnête, la réflexion ne sera pas vraiment la base de Godlings. Les créateurs ne souhaitent pas créer une histoire très riche, mais juste offrir un bon bac à sable à celles et ceux qui veulent s’aventurer dans ce donjon sans foi ni loi. Car putain que c’est dur ! Peut-être à cause des performances de la machine, je n’arrivais pas à enchaîner deux ou trois combats sans me faire latter sans ménagement. Les monstres deviennent rapidement nombreux et si la fuite est souvent une bonne solution, on retombe systématiquement sur d’autres bestioles plus loin. Le jeu n’offre quasiment aucun répit, ce qui est totalement assumé de la part de FuseBox.
Pour obtenir le pouvoir absolu, il faudrait vous forcer à parcourir cet endroit pourri et emmagasiner une tonne d’armes qui seront sacrifiées pour débuter votre ascension. Godlings pourrait se terminer en 4 ou 5 heures (un point de sauvegarde unique sera proposé), mais ne comptez pas y arriver du premier coup. Il faudra essayer sans cesse pour apprendre toutes les ficelles du jeu et améliorer votre héros. Si l’histoire ne sera pas centrale (voire inexistante), ce sera sans doute un chouette jeu à lancer le soir en rentrant du boulot pour se défouler et y passer ses nerfs l’année prochaine (1er semestre visé).