Jeux vidéo

K-Day 2019, présentation des futurs jeux Koch Media et Square Enix

Mercredi dernier se tenait à Paris la deuxième édition de la journée de présentation des prochains jeux d’une entreprise peu connue du grand public, Koch Media. L’entreprise allemande distribue et édite de nombreuses licences comme Metro, des jeux SEGA, Codemasters, etc. Le K-Day est donc l’occasion pour cette boite de montrer ses futurs titres dans une ambiance cosy et tranquille comparée à la Japan Expo ou la Paris Games Week, voire la gamescom.

Après quelques mois de congés, me revoilà – enfin pas totalement car là j’écris avec le portable de ma boite d’informatique, car le mien n’est toujours pas réparé… – pour vous raconter mon petit périple à la capitale. Mais avant, retour à la vie réelle pour que vous compreniez certaines choses.

Décembre 2018, le début de la galère (3615 ma vie)

Comme vous le savez si vous nous connaissez depuis un moment, TAG ne nous permet absolument pas de gagner notre vie : actuellement, et depuis le début, nous n’avons aucune publicité et nous ne faisons pas de sponsoring. Pour vivre, un boulot est donc nécessaire. Pour ma part, je suis ingénieur concepteur en génie logiciel chez Mia-Software. Quand fin décembre / début janvier un client (une grande banque française) nous demanda de réaliser une étude sur un logiciel, il a fallu cravacher, car j’avais décidé de reprendre de zéro un ancien prototype. Résultat des courses : des semaines de travail sans repos le soir et le week-end. Corollaire : moins de temps pour jouer et écrire. C’est à la réception du mail de Koch Media que je me suis dit une chose, je me suis posé un objectif : comme le K-Day et la livraison de mon nouveau proto coïncidaient à deux jours près, cet événement sera celui de mon retour sur TAG.

Mercredi 30 janvier 2019, retour au plaisir

Cela fait à peine un jour que mon logiciel a été montré à quelques utilisateurs triés sur le volet, j’espère qu’il sera assez intéressant pour être utilisé puis vendu. J’ai tellement dépensé d’énergie dedans. Cependant aujourd’hui on se change les idées, car je vais jouer à certains titres en exclusivité. Contrairement à beaucoup de personnes, c’est la première fois que j’allais découvrir tous les titres proposés par Koch Media et son autre partenaire prestigieux, Square Enix.

Judgment, un des jeux que j’attends le plus, mais je n’ai pas pu l’essayer…

Arrivé au Loft Bastille après deux heures de train et un détour bête (essayer de trouver la rue sans connaître le quartier ni le nom de la rue n’aide pas je vous assure !) et un très sympathique accueil, on m’explique où sont les jeux et que l’on peut faire ce que l’on veut comme on veut, sans pression ! Le bonheur quoi. Je commence à faire un tour de repérage, je croise quelques têtes connues de l’industrie, puis je me pose devant l’un des jeux les plus attendus de ce début d’année.

Metro Exodus

À peine sorti du métro parisien, me voilà de retour dans ce monde des ténèbres. Bien que la ligne 1 soit fortement différente de celles qu’Artyom parcourt depuis deux titres, ce nouvel opus a décidé de sortir de la périphérie pour se transformer en RER. Le troisième jeu de 4A Games sortira le 15 février et vous fera quitter les profondeurs de Moscou pour vous faire visiter d’autres endroits de la Russie dont les pourtours de la Volga.

C’est justement dans ce coin que j’ai décidé de me rendre. La démo offrait trois missions et j’ai pris la première sans me prendre la tête (on est là pour jouer bordel !) C’est donc au bord d’un train que mon aventure débuta. Anna, votre femme parlant anglais avec un fort accent russe – j’espère qu’on pourra avoir des doublages russes pour plus d’immersion – m’expose les dernières nouvelles. Le train avance tranquillement jusqu’à une rencontre malencontreuse. La locomotive a été touchée, nous sommes immobilisés. En même temps, nous recevons des signaux de détresse venant du nord. Au loin, une grande bâtisse tient miraculeusement debout, entourée d’eau. En haut, une personne agite un drapeau et semble demander de l’aide. Artyom décide alors d’y aller avec Anna en couverture, armée de son sniper.

À peine arrivé dans le bâtiment, on comprend rapidement que cela ne sera pas de tout repos. Je venais de rencontrer une sorte de secte qui ne semblait pas très amicale. Ils m’enfermèrent, mais on vint rapidement m’aider. Acculés, mes sauveurs m’ouvrirent un passage. Me voilà seul face à une grosse dizaine de personnes armées et énervées. Je me faufilais dans l’ombre puis j’en éliminais certains sans bruit. Quand il a fallu faire parler la poudre après une erreur de ma part (la lumière d’une bougie permet de vous voir bien entendu, c’est fou ça !), leurs rangs commençaient à se réduire.

C’est alors que le jeu a commencé à me surprendre : le système a décidé que vous étiez trop fort pour eux, les ennemis décidèrent alors de déposer les armes. J’ai donc pu me balader sans souci et croiser toutes celles et ceux qui me menaçaient précédemment de demander pardon et pitié. Une fois cette quête terminée et de retour au train après avoir été perturbé par de grosses bestioles, le chef me demanda d’aller chercher du matériel plus loin.

Après une bonne demi-heure, je n’ai clairement pas vu le temps passer. Je laissai ma place à un autre, mais j’avais une forte envie de continuer. Première chose à noter, le jeu est magnifique, la Xbox One (peut-être X) crachait ses poumons car c’est sûrement l’un des plus beaux jeux de la console, les effets de lumière sont bluffants. L’immersion est aussi une réussite alors que ce n’était pas gagné d’avance. Alors que les deux précédents Metro proposaient une aventure très sombre, sous terre, Exodus se vivra à travers divers environnements libres à ciel ouvert. Ce grand écart ne change en rien ce sentiment d’oppression, les monstres se fondent tout autant dans le décor. Il ne faut pas non plus oublier que les humains sont aussi une très grande menace. C’est clairement un jeu à surveiller dans les semaines à venir.

DiRT Rally 2.0

Dans la salle adjacente à Metro se tenaient quatre installations de découverte du futur titre de rallye de Codemasters. Équipé d’un volant, pédales et siège baquet, on pouvait tester la dernière version dans des conditions idéales. Sauf si vous n’avez jamais joué avec ce matériel auparavant comme moi. Malgré une incantation pour espérer acquérir temporairement le talent de Sébastien Loeb, ce qui suivit se révéla être plus de la honte que du talent jouant du talon-pointe comme les grands pilotes.

Je pris donc une place laissée vacante et redémarra la course sans réfléchir. Me voilà alors au volant d’une 205 et d’une spéciale plutôt longue. Quinze minutes de souffrance plus tard et autant de morts présumées de mon copilote et moi-même, difficile de me faire un avis basé sur cette expérience non maîtrisée. Cependant je vais tenter de vous exprimer mes sentiments par rapport à ceux issus du premier DiRT Rally que j’avais dosé depuis sa sortie en accès anticipé.

Comme d’habitude, la première chose que l’on remarque dans un jeu vidéo, c’est sa qualité visuelle. Cette version 2.0 est clairement au-dessus de la précédente bien que le jeu de 2015 était déjà très propre. Comme la plupart des jeux actuels, on ressent un travail tout particulier sur les jeux de lumière, plus fins et réels. Il n’est pas rare d’être ébloui à la sortie d’un virage avec le soleil en pleine face. D’un autre point de vue, l’interface et les menus ont été retravaillés dans le bon sens, car c’était un gros point faible du premier opus. Sur la piste et malgré mon incompétence avec un volant, on ressent facilement les aspérités de la route, les moments où ça glisse et les autres où cela accroche. Ce qui est bien avec les jeux du studio anglais c’est que tout peut être réglé pour profiter d’une expérience proche d’une simulation ou d’une salle d’arcade : une fois quelques aides activées, on peut facilement s’amuser des heures et des heures.

J’ai terminé ma séance avec quelques tours de piste en m’entraînant sur un petit circuit de rallycross qui enchaînait bitume et terre, à bord de la dernière Volkswagen Polo. En quelques secondes, on décolle du siège et les murs se rapprochent à une vitesse folle. Comme disent les pros : gros coup de frein pour transférer la masse à l’avant, coup de volant et accélération pour apprécier le virage. Bon ça, c’est la théorie, en pratique c’est plus difficile, mais une fois le transfert de masse bien en tête, on s’éclate comme un petit fou.

À l’image de PES, sans avoir nécessairement toutes les licences, DiRT Rally 2.0 sera très certainement le meilleur jeu de rallye de cette année, voire de tous les temps : il lui suffira d’être meilleur que le 1.0 pour cela. Départ le 26 février.

Dead or Alive 6

Le reste du rez-de-chaussée du loft étant squatté – je n’ai donc pas pu tester ni Judgment ni Outward – je suis allé à l’étage vers d’autres aventures. Passage obligatoire vers les quelques consoles dans lesquelles étaient installée la dernière version de Dead or Alive 6. La meilleure licence de jeu de baston. Oui bon ça, c’est un avis très personnel, car je n’ai malheureusement pas beaucoup d’affect pour les autres. Depuis ma découverte du premier épisode sur un CD de démo de PlayStation Magasine, j’ai presque joué à tous les épisodes numéraires et un peu aux Xtreme, mais j’en parle moins car c’est un peu honteux…

Ce que j’aime bien dans cette saga de Koei Tecmo et Team Ninja, c’est sa simplicité de prise en main : pas d’arc de cercle ou de trucs fantaisistes que je n’arrive pas à enclencher. Chaque personnage possède tout de même une centaine de combo, mais chacune ne demande que d’appuyer en séquence quelques boutons et direction. Rien d’insurmontable d’autant plus que les derniers tutoriels (principalement dans le 4 et 5) ont toujours été un exemple en la matière.

Ce numéro 6 propose nos combattants préférés comme Bayman, Kasumi (cœur cœur), Lei Fang (mon main du 4) ou Hayabusa, héros du meilleur beat’em all de tous les temps, Ninja Gaiden Black. Mais revenons à nos bastons. Dead or Alive ressemble fortement au précédent dans ses mécaniques, à savoir un gameplay où l’on tente d’acculer son adversaire sous un déluge de coups tout en le bloquant dans un coin. Les légendaires contres et prises sont toujours présents afin de débloquer une situation désespérée, mais il faut réussir à le déclencher, ce qui demande d’être extrêmement réactif et attentif (exemple pour le contre : bouton + hauteur du coup de l’adversaire dans un laps de temps très court).

Comme toute nouvelle sortie d’un jeu de baston, quelques nouveautés majeures viennent justifier une nouvelle sortie. Au nombre de deux, ces ajouts font monter la pression, car elles peuvent renverser rapidement la tendance. La Break Jauge pourrait être vue comme de l’assistanat pour les classes inférieures, car elle permet d’enchaîner des combinaisons avec un seul bouton. Il est dit que cela sera limité et j’avoue ne pas avoir compris comment cela fonctionnait durant la dizaine de combats que j’ai pu faire durant la soirée K-Day (à voir durant la version finale donc.) Je n’ai donc pas d’avis sur ce sujet. Le Fatal Rush, quant à lui, rejoint la tendance actuelle des jeux de bastion, c’est-à-dire qu’il faut rajouter du spectacle. Cela se représente ici sous la forme de coups spéciaux et puissants avec des effets de caméra et de ralenti dignes des meilleurs moments de cinéma. Moment opportun pour des spectateurs de foutre le bordel (j’espère pouvoir voir le jeu sur la scène esportive !)

D’un autre côté, le jeu se dote d’un moteur visuel amélioré rendant les bagarres encore plus impressionnantes. Le célèbre effet boing boing des poitrines de ces dames n’a pas toujours été supprimé ou diminué, mais ont peut remarquer des dégâts joliment rendus. Il n’est pas rare de voir des vêtements s’abîmer ou se déchirer durant les combats, et peut même voir les nœuds des cheveux des héroïnes tomber, ce qui peut transformer la belle natte de Kasumi en longs cheveux détachés. Ce n’est clairement pas utile, mais c’est ce genre de petits détails qui me font apprécier les jeux vidéo.

Il me tarde maintenant de découvrir l’entièreté du jeu et surtout son mode campagne dès le 1er mars prochain.

Team Sonic Racing

Ici encore je vais me faire des ennemis : le meilleur jeu de course fun est Crash Team Racing sur PlayStation. Mario Kart c’est de la gnognotte, et Sonic and All-Stars Racing Transformed est un sérieux prétendant à la seconde place sur mon podium personnel. L’annonce d’un nouveau jeu de course Sonic m’a donc titillé et c’est mercredi dernier que j’ai pu me faire une idée de la qualité du titre.

Première chose importante, avant de commencer le jeu, une personne de chez SEGA nous expliqua les subtilités de ce nouvel opus (merci Jasmine que j’avais déjà rencontrée à la gamescom) : l’objectif n’est pas de terminer premier, c’est votre équipe qui doit finir à la première place. Comment faire pour faire gagner votre trio ? Il faut coopérer.

Durant la course, vous récupérez toujours des bonus, mais il est maintenant possible de les proposer à vos coéquipiers pour les aider. Que vous soyez devant ou derrière, vous pouvez les aider pour garder leur place ou pour leur donner des avantages afin de rattraper le peloton. De plus, vos amis qui vous devancent vous permettent d’aller plus vite si vous arrivez à rester dans leurs traces qui se matérialisent sur la piste, à condition de pas être trop loin. Vous pouvez aussi recevoir des bonus de leur part, et une fois un nombre conséquent d’entraides, le jeu vous permet d’activer un boost magistral augmentant la vitesse de toute votre équipe. La coopération est donc de mise pour espérer gagner car vos places sur la grille d’arrivée vous octroient des points dont la somme détermine votre place finale.

C’est vraiment très intéressant comme principe, mais Team Sonic Racing souffre d’un sévère mal : c’est mou. En plus d’avoir perdu tout l’attrait des licences SEGA (personnages jouables et univers pour les circuits) des titres précédents, le titre s’avère plus lent que son prédécesseur, lui-même peu rapide face à la concurrence. Il reste à espérer l’apparition de difficultés ou choix de rapidité comme Mario Kart et ses cylindrés car en l’état, les deux pistes essayées sont tellement sans génie et les sensations pauvres, j’ai peur que le jeu se fasse atomiser par le remake de Crash Team Racing qui arrivera en milieu d’année.

Sortie du nouveau Sonic le 21 mai, soit 3 mois pour corriger le tir. On y croit !

Kingdom Hearts III

Le nouveau jeu de Square Enix est sorti depuis quelques jours, mais le K-Day était une belle occasion de le découvrir ou redécouvrir au calme. Alors que je n’ai pas encore mis la main dessus, j’avais dans l’idée d’en voir un peu plus depuis la Japan Expo, mais la démo était exactement identique. Je vous laisse donc lire mon avis qui date de juillet dernier car celui-ci n’a pas changé : le jeu est magnifique, la prise en main est ultra simple, c’est amusant, la partie Toy Story est géniale, bref c’est un jeu que je souhaite absolument faire !

Life is Strange 2

J’ai adoré le premier jeu de Dontnod, aucune raison pour ne pas aimer le deuxième. Alors que Before the Storm dort encore sur mon PC non réparé, le nouveau titre des Parisiens a déjà vu l’épisode 2 sortir il y a peu. Son prologue gratuit, Captain Spirit, était très cool, il me tardait alors de faire Life is Strange 2. Cependant j’ai décidé de découvrir le jeu une fois qu’il sera totalement terminé et disponible (je parie pour fin 2019 vu le rythme actuel.) Jouer aux premières minutes du premier épisode m’était donc totalement proscrite car c’est un jeu qui se savoure seul avec une tasse de chocolat chaud sous la chaleur d’un plaid. Sauf en été et sans lait, je suis intolérant, mais vous voyez le truc.

Et comme un con, je me suis laissé tenter face aux arguments imparables d’une personne qui gérait cet espace (merci Julie !) : « tout le monde est parti manger, le poste est libre, tu verras c’est trop bien ». Je paraphrase, mais en gros c’était ça. Et elle avait raison.

Depuis une bonne grosse année, je me suis découvert une certaine sensibilité face aux événements touchants et émouvants. Life is Strange 2 tape pile où ça fait mal, à savoir la perte d’un être cher couplée à une musique parfaite pour faire couler les larmes. Le pire est que j’ai pu tout comprendre en deux secondes à cause d’un flash-back subvenu plus tôt dans le jeu, mais rien y fait, ça m’a touché. Cela engendre un effet pervers car j’ai immédiatement envie de continuer pour voir ce qu’il va se passer ensuite. Mais d’un autre côté, je ne voulais pas en voir plus dans cet espace public. Autre excuse valable, j’avais un train à prendre.

Conclusion

Je tiens à remercier Koch Media (particulièrement Océane qui m’a accueilli et répondu à mes mails) qui m’a permis de découvrir ces jeux pour vous en parler aujourd’hui. Merci aussi aux personnes qui gèrent les titres Square Enix et SEGA. Coucou aussi aux quelques copains que j’ai pu croiser. Mais là il faut que je trace, j’ai à peine 40 minutes pour rejoindre Montparnasse. Courir puis se faire contrôler dans le métro, ce n’est pas très rigolo quand tu es à la bourre… Sauf dans Exodus, car tu as la possibilité de tirer dans le tas pour te faire de la place.

Outward, un autre jeu non testé.
Nelke and the Legendary Alchemists pas testé non plus.

C’était une excellente journée bardée de très bons jeux pour la plupart – grosse déception pour Sonic et déçu de ne pas avoir pu tester Judgment qui semble ouffisime – et j’espère qu’on pourra bientôt vous en reparler avec Gattu. Ce qui est sûr, c’est que le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine s’il y a un K-Day 3.

En parallèle, je vous prépare plein de nouvelles choses pour 2019. Toujours à la recherche de nouveaux formats, préparez-vous à voir des articles et tests d’un nouveau genre quand il s’agira que je vous présente un jeu.

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Élevé à la sauce PlayStation, Thomas est un gamer touche à tout mais qui joue toujours à des anciens titres. Il partage cette passion depuis 2008 et est passé par toutes les cases, du blog à Dailymotion et même la radio pendant 4 ans. Il tente maintenant de faire découvrir ce milieu au plus grand nombre via TechArtGeek ou via des vidéos sur YouTube ou Twitch.

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