[Review JV] Guns, Gore & Cannoli. La Silice à Zombieland
La mafia a le don pour nous cacher des choses. Assassinats déguisés en accidents, visites de fonds marins sans tubas et j’en passe. Tous les jours, les gens qui voient de la conspiration à chaque coin de rue s’en donnent à cœur joie. Tenez, pas plus tard que le mois dernier j’ai appris que Thugtown a été rasée sans que la population soit mise au courant. Aucun reportage n’a été fait à l’époque !
Guns, Gore & Cannoli vous met dans la peau de Vinnie Cannoli, un mafieux à la solde du Don local. Son but est d’aller secourir un ami détenu en otage par une famille rivale. Sauf que votre sieste avant l’arrivée dans la ville est perturbée par des attaques de gens bizarres. Très vite vous découvrez qu’il s’agit de zombies (ou de trucs qui y ressemblent) et c’est ainsi que va débuter votre aventure en quête de votre objectif mais aussi de votre survie.
Ne vous attendez pas à être surpris car les Belges de Crazy Monkey Studios et Claeys Brothers nous offre un jeu très classique. Usant la référence de Metal Slug jusqu’à la moelle, Guns, Gore & Cannoli fait office d’ultime hommage au chef d’œuvre de SNK : vague d’ennemis, cachettes, plateformes multiples vers plusieurs chemins et même éléments mystiques donnent aux joueurs des tonnes de moments jubilatoires.
Sarah Connor ?
Le jeu est vraiment excellent, que ce soit seul ou avec des potes (modes coopération ou compétitif), mais l’amusement est trop peu limité. En seulement 4 heures, vous aurez fait le tour du jeu et seuls une difficulté supérieure ou le multijoueurs vous le ferons relancer. En effet le jeu n’offre pas un grand challenge en normal (je vous conseille de le lancer en difficile pour en chier un peu) à cause d’une IA étrange et un peu faiblarde – certains ennemis ne bougent pas (triggers mal placés) et leurs patterns sont souvent les mêmes – ce qui est un peu frustrant pour un Run & Gun. Ce genre sorti des salles d’arcade est réputé pour être compliqué, ce qui n’est pas le cas ici. Dans un sens, il s’agit d’un bon point car cela rend Guns, Gore & Cannoli accessible au plus grand nombre et monter la difficulté vous fera croire d’être face à une borne en train de vous arracher les cheveux sans saigner votre porte-monnaie.
Easter egg / hommage à Metal Slug
Le titre est sacrément bien fini et aucun bug (sauf la mauvaise gestion des triggers) ne vient entraver notre progression. Le seul gros soucis, à haut niveau, viendra du game design. Pour une raison qui m’est inconnue, les développeurs ont eu la mauvaise idée de limiter le tir sur le plan horizontal. Il est donc impossible de tirer en diagonale ou au-dessus de soi, ce qui est plutôt aberrant dans un jeu offrant de la verticalité et des ennemis vous surplombant. À part ça, il faut dire que le jeu est drôle, bien écrit et joli. Avec Guns, Gore & Cannoli, quelques heures d’amusement s’offrent à vous, seul(e) ou avec des amis. Pour finir, jouez-y avec une manette car le maniement au clavier – avec les deux mains sur le clavier ! – est un vrai calvaire. Deux manettes, votre compagnon / compagne ou un-e ami-e et le jeu devient génial.
Je vous propose aussi une vidéo d’environ une heure à mes côtés, où je vous présente complètement le jeu, afin de le montrer plus précisément.
Jeu testé à l’aide d’une version éditeur sur PC (Steam). Terminé en un peu moins de 4 heures en difficulté normale. Screenshots réalisés par mes soins en qualité maximum, 1650*1050 (écran pas Full HD).
