Test jeu vidéo Quantum Break
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Test jeu vidéo : Quantum Break

Remedy est un studio reconnu pour sortir des jeux très pointus et atypiques, et surtout de prendre son temps. Après les deux premiers Max Payne et Alan Wake (pour les jeux les plus connus), le studio finlandais revient cette année avec Quantum Break.
Ayant lui aussi subi bon nombre de changements, le jeu est sorti sans être totalement ressemblant à ce qu’il devait être au final. En mai 2013, Quantum Brake est présenté comme un jeu parlant de rupture du temps qui sera accompagné d’une série télé, avec un semblant d’intrigues à embranchements. Triple loops et autres galipettes ont transformé le jeu et le 5 avril dernier, nous pouvions mettre la main sur un titre violent, étrange et sans la série.

Le temps cassé

L’histoire se base de nos jours. Jack Joyce (incarné par Shawn Ashmore [Iceman dans X-Men]) revient à Riverport après plusieurs années d’absence. Son vieil ami Paul Serene (joué par Aidan Gillen [Little Finger dans Game of Thrones ou vu dans The Wire]) l’a appelé à l’aide car il s’apprête à réaliser une avancée majeure dans l’histoire de la science mais personne ne le soutient. Son ami d’enfance l’aide donc à réaliser l’impossible : voyager dans le temps. Entre temps, le frère de Jack, William (incarné par le hobbit Dominic Monaghan [vu aussi dans Lost]) tente de les empêcher de lancer la machine car il sait que cela va mal se finir. S’en suit une dispute, des menaces, et effectivement ça se termine mal. Un Paul Serene du futur sort de la machine et le gentil scientifique se transforme en grand méchant despote. Grâce à sa société, Monarch, il va faire en sorte de contrôler ses employés, ses proches, le public, la ville pour en tirer profit et tenter de sauver le futur menacé par une fracture du temps causée par l’activation de la machine.

Test jeu vidéo Quantum Break

Mais il n’est pas le seul à vouloir sauver le futur car vous, au contrôle de Jack, vous allez vouloir aussi protéger l’humanité d’une fin certaine sauf que Paul et vous n’êtes pas d’accord sur la façon. Vous souhaitez l’aide de votre frère qui a déjà créé une contre mesure et Paul veut réunir des scientifiques pour corriger les anomalies temporelles.

Jouer avec le temps

De temps à autre, le cours du temps s’arrête. Tout est figé sauf vous car lorsque la machine a déraillé, vous avez acquis certaines capacité dont celle de contrôler le temps. Lors des anomalies vous pouvez donc vous balader sans être gêné par les troupes militarisées de Monarch qui cherchent à tout prix à vous arrêter. Et lorsque le temps se déroule normalement, vos pouvoirs permettent de jouer avec le temps en réalisant des courses rapides ou en lançant des bulles dans lesquelles le temps se fige. Ces mécanique plutôt cool s’apprennent au fur et à mesure du jeu et peuvent être améliorées. En récoltant des chronons, vos capacités peuvent devenir très puissantes à tel point que Jack devient rapidement une machine à tuer. N’espérez pas un peu de challenge en difficulté normale car même les ennemis avancés (eux non plus ne sont pas affectés par les failles grâce à un équipement créé par Monarch) sont trop simples à défaire malgré un nombre de points de vie monstrueux. Montez directement en difficile si vous voulez un peu de vrai baston, point pas très réussi de Quantum Break.

Test jeu vidéo Quantum Break

Jeu de tir à la troisième personne, Quantum Break est trop générique. Voulant surfer sur la vague du maître Gears of War, le titre de Remedy ne propose pas un jeu de tir intelligent. L’IA ne propose rien de fou et le gameplay est étrange. Le système de couverture est automatique et le level design n’est pas bien inspiré. En résultent des combats ultra bourrins sans aucune finesse et sans difficulté, surtout vers la fin du jeu avec un personnage bien évolué.

L’histoire se répète

L’histoire est clairement le point faible de ce jeu. Quand on crée une histoire à base de voyage dans le temps et que le récit commence par un flashback (depuis le futur, après la fin du jeu), on a l’impression qu’il y a quelque chose qui ne vas pas. En effet la fin est connue : en gros on sait que Jack est sain et sauf et que le monde est sauvé. Ce choix scénaristique doutable vient gâcher une histoire plutôt plaisante qui ne transcende pas la science-fiction mais qui a l’avantage de tenter.

Lors des 10 à 12 heures de jeu, on voit aussi le côté des antagonistes, dont celui de Paul Serene. À chaque fin d’acte, vous incarnez Paul pour faire face à deux choix importants qui changeront le futur. Principe plutôt intéressant sur le papier, il part en fumée immédiatement car il présente explicitement les conséquences de notre choix. Le méchant de l’histoire influence donc le futur mais on sait tout de suite ce qu’il arrivera dans le futur de Jack, lorsque l’on reprendra son contrôle plus tard.

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Cela est d’autant plus dommage quand on connait ce qu’a vécu Paul. Comme dis plus tôt, Paul a voyagé dans le temps et c’est lui que l’on rencontre à la sortie de la machine. Faire choisir au joueur un futur qui a déjà été vécu par cette personne, tout en disant clairement que l’histoire est écrite et qu’elle ne peut être changée provoque un réel paradoxe scénaristique. Et comme la plupart des jeux de ce genre (The Walking Dead en tête), la carotte du joueur tout puissant choisissant sa voie se remarque rapidement et les limitations du titre sautent aux yeux.

Fin de l’histoire

Ces quelques défauts viennent entacher la note globale du jeu. L’histoire, même aidée par de vrais scientifique, colle peut-être aux dernières théorie du voyage dans le temps mais reste trop brouillonne, trop superficielle pour nous scotcher. Le gameplay quant à lui, trop rentre-dedans, aurait mérité d’être plus subtil au lieu de nous montrer un homme sans âme tuant à tout va, sans remord. Globalement le jeux est correct mais je suis déçu a cause des points cités précédemment.

Préparez vous aussi à lire. Beaucoup lire. Énormément de documents parcellent le titre. Ces textes sont presque tous important si vous voulez connaître les vrais secrets de Quantum Break. Les derniers secrets sont partagés à travers la série qui n’a finalement pas disparu. Après la décision de Paul , un épisode d’une vingtaine de minutes se lance. Attention vous devez absolument posséder une connexion Internet car la série n’est pas disponible sur le blu-ray. Soit les épisodes sont streamés soit vous les téléchargez mais cela pèse 75 Go ! Comme l’ensemble du jeu, la qualité de la série vogue sur la moyenne. Rien de fou, une réalisation moyenne, de bons acteurs mais pas un bon acting.

Dans l’ensemble une qualité moyenne mais un jeu quand même plaisant qui aurait tant mérité mieux.

Fiche du jeu (au 1er mai 2016) :
Titre : Quantum Break
Style : TPS
Développeur : Remedy (Finlande)
Éditeur : Microsoft Studios
Sortie : 5 avril 2016
Plateformes : Windows et Xbox One
Restriction PC : Windows 10 Store et PC de joueur
PEGI : 16
Prix : 70€

Testé à partir d’une version commerciale sur Xbox One. Screenshots réalisés par mes soins. Terminé en un peu moins de 12 heures, à 97%, en difficulté moyenne.

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Élevé à la sauce PlayStation, Thomas est un gamer touche à tout mais qui joue toujours à des anciens titres. Il partage cette passion depuis 2008 et est passé par toutes les cases, du blog à Dailymotion et même la radio pendant 4 ans. Il tente maintenant de faire découvrir ce milieu au plus grand nombre via TechArtGeek ou via des vidéos sur YouTube ou Twitch.

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