Les jeux de cartes ont le vent en poupe. Existant depuis de nombreuses années de façon tangible, l’apparition de Magic a transformé le marché, tout le monde voulant sa part du gâteau. Il en est de même avec le jeu vidéo : depuis la suprématie de Hearthstone, tout le monde veut être le meilleur TCG (trading card game) du marché. On oublie souvent une chose dans le JV, le marché asiatique est très important et on ne le voit même pas. Preuve en est, on n’avait jamais entendu parler de Shadowverse avant l’E3 dernier et sa présentation durant la conférence PC malgré sa popularité dans ces pays.

Le plateau de jeu

Shadowverse est un jeu de carte relativement simple. Vous choisissez un héros parmi une dizaine, chacun ayant son propre style de jeu comme les Elfes priorisant la dépose de cartes ou l’héroïne avec un système hiérarchique militaire (un commandant donnera plus de pouvoirs aux soldats). Ces caractéristiques mises à part, le jeu est identique pour tout le monde : vous ne pouvez poser que cinq cartes maximum avec les points attribués à chaque tour. Ces points augmentent après le tour adverse et peuvent être totalement consommés. Enfin, au bout d’un certain temps, les cartes peuvent être améliorées (il y a deux ou trois améliorations par joueur maximum).

Amélioration d’une carte

Avec ces simples règles, on se retrouve avec ces combats plutôt rapides ne dépassant pas la vingtaine de minutes. Comme tous les jeux de ce genre, uniquement basé sur le côté méta, si vous voulez vous mesurer aux autres dans le mode en ligne classée, il vous faudra récupérer des cartes via les différents modes du jeu et vous balader sur le net pour trouver les meilleurs decks. Étant un joueur un peu borné sur les bords, j’ai testé pour vous « jouer avec les decks de base pour les nuls » et le résultat fut catastrophique. Il est impossible de penser affronter d’autres joueurs sans passer du temps sur les forums ou sites spécialisés pour découvrir les paquets qui vous satisferont et empêcheront de vous faire fesser à chaque partie.

Un écran que j’ai vu trop longtemps en multijoueur

Pour profiter pleinement de Shadowverse il faut donc traverser tout le contenu solo pour apprendre comment fonctionnent chaque héros et archétypes, et récupérer le nécessaire pour se constituer un deck assez puissant. Vu comme ça, cela ressemble à n’importe quel autre jeu de cartes, alors pourquoi marche-t-il si fort ? Surement pas grâce à son caractère générique ni à son character design fort peu inspiré mais certainement grâce à son public. À bien y réfléchir, je n’ai jamais été intéressé par le jeu de Blizzard car son univers ne m’intéresse pas du tout (alors que j’adore Diablo, StarCraft ou Overwatch) contrairement au jeu de Cygames qui me touche plus par son caractère japonisant. Si ce n’est pas par sa rapide prise en main et sa simplicité (alors qu’on a un jeu plutôt profond) qu’il fonctionne, c’est sûrement son esthétique la clé de son succès.

Fiche du jeu

Titre : Shadowverse
Style : Jeu de cartes
Développeur et éditeur : Cygames (Japon)
Sortie : 28 octobre 2016
Plateformes : Windows, MacOS, Android et iOS
PEGI : N/C
Prix : free to play avec présence de micropaiements
Langues : Français pour tous les textes
Site officiel : https://shadowverse.com
Informations à jour au 20 août 2017

Let’s play de Shadowverse

Notre avis sur Shadowverse

Ses mécanismes sont simples et rapides à comprendre, les différents personnages ont chacun une façon de jouer très intéressante qui leur est propre. Ce n’est pas un mauvais bougre mais on aurait préféré des cartes un peu moins génériques et certaines indications plus claires durant le jeu. Difficile de conseiller Shadowverse face au mastodonte Hearthstone ou l’outsider Duelyst sauf si vous cherchez un titre moins peut-être moins exigeant et plus « japonais » que les autres. Le jeu est gratuit et si vous ne tombez pas dans le piège des micropaiements, il vaut le coup d’être essayé. N’étant pas un grand joueur de cartes (je n’aime pas du tout Magic par exemple), j’ai apprécié mes quelques heures mais après m’être fait baffé trop de fois sur le online et vu que ce n’était encore qu’un jeu où tu ne peux gagner qu’en ayant les bonnes cartes, j’ai lâché l’affaire, ce genre n’est pas fait pour moi.

Les plus : facile d’accès / archétypes bien différents et intéressants / gratuit et pas racoleur sur les micropaiements / mode solo sympathique / connexion PC et smartphone

Les moins : pas très joli et un peu trop générique/ trop dépendant de son méta et ne laisse pas la place au hasard / certaines combinaisons de cartes surpuissantes

[alert type=green]Pas mauvais : pourquoi pas s’y tenter[/alert]

Testé à partir d’une version commerciale sur PC Windows Steam et Android. Plutôt rétiscent car le TSG n’est pas mon dada, j’ai tout de même tenté le coup après qu’on me l’ait gentiment proposé par mail. Temps de jeu entre 5 et 8 heures (il n’y a pas de compteur de temps sur téléphone). Captures vidéo et d’images (sur la version Steam) réalisées par moi-même.