[Test jeu vidéo] Tricky Towers
Les titres pompant allégrement sur Tetris sont légions mais peu ont réussi à sortir du lot. Dès qu’un jeu arrive à créer un concept intelligent, tous les yeux sont tournés vers lui. C’est le cas avec Tricky Towers qui est sorti il y a quelques jours de la plus belle des façon avec une sortie gratuite pour les possesseurs du PS+. Tapis rouge pour un prétendant au titre du meilleur puzzle game de 2016.
Depuis un bon moment, Sony a le nez creux pour dénicher de petites perles. Par exemple, le mois dernier Furi mettait tout le monde d’accord : surement le meilleur de sa catégorie depuis des lustres. Et maintenant Tricky Towers. Comme son nom l’indique, son concept s’appuie simplement sur la création de tours. Ces empilements de pièces tirent de Tetris deux principes : les tétrominos (figures composées de 4 carrés) et une chute contrôlée de ces pièces (possibilité de les faire descendre plus vite, déplacement sur les côtés et rotation). Le titre de WeirdBeard y ajoute quelques subtilités comme des pouvoirs pour figer les pièces déjà posées car un moteur physique a été implémenté : une pièce de travers et un effet domino pourrait tout faire s’écrouler.
Cet intelligent puzzle game accueille donc une cinquantaine de puzzles à résoudre dans un mode solo. Trois types d’épreuves sont disponibles : la course, le mode de survie et les puzzles. La course consiste à empiler les pièces le plus vite possible avant la fin du chronomètre ; le second mode vous demande encore d’empiler les tétrominos en ayant trois vies (une vie est retirée si une pièce tombe de la pile) ; enfin les puzzles sont des épreuves qui doivent être résolues avec un nombre défini de formes en ne dépassant pas une certaine hauteur. La difficulté des challenges va crescendo et réussir ne serait-ce que le deuxième niveau revient parfois à un vrai casse-tête. De plus, certains événements aléatoires peuvent s’inviter à la fête : très gros tétrominos, pièces avec des formes improbables, pouvoirs à lancer avec notre bonhomme, etc.
Après s’être arraché les cheveux sur le solo, il devient naturel de montrer de quoi on est capable au monde entier. Avec un multijoueur local ou sur internet, de 2 à 4 joueurs, Tricky Towers gagne son titre de noblesse grâce à ces moments passés entre amis ou avec des inconnus. Reprenant exactement les mêmes modes que le solo, le multijoueur ajoute une part de compétition supplémentaire. On regarde comment l’autre joue, on s’adapte, on copie, on se moque mais on essaie toujours de faire mieux.
Et si vous ne souhaitez pas vous mesurer directement aux autres, un classement en ligne des meilleurs joueurs est disponible et un mode infini (le jeu s’arrête quand on fait tomber trois pièces) est là pour déterminer qui est le meilleur constructeur de tours.
Enfin d’un point de vu technique, le jeu est juste parfait. C’est mignon, complètement visible, ça ne rame pas, ne plante pas, c’est un sans faute. La musique et l’environnement sonore sont aussi nickel avec la musique très juste de Jonathan van den Wijngaarden qui est assez connu dans le milieu.
Fiche du jeu (au 7 août 2016) :
Titre : Tricky Towers
Style : Puzzle game
Développeur / éditeur : WeirdBeard (Pays-Bas)
Sortie : 2 août 2016
Plateformes : Windows, Linux, MacOS, PS4
PEGI : 3
Prix : 15€
Testé à partir d’une version éditeur sur PS4. Captures d’écran issues du press kit. Solo joué avant la sortie du titre puis multijoueur essayé après sa mise à disposition sur le PS+ (jamais rencontré quelqu’un sur le multi avant la sortie officielle).